Cet article date de plus de treize ans.

Le chef de la rebellion congolaise arrêté au Rwanda

Le général rebelle tutsi Laurent Nkunda a été arrêté au Rwanda après avoir tenté de résister à une opération conjointe des armées rwandaises et congolaises dans l'est de la République démocratique du Congo. Le Rwanda était entré chez son voisin pour pourchasser les rebelles hutus. Le président congolais en a profité pour négocier l'arrestation de son adversaire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Depuis plusieurs années, Laurent Nkunda et ses rebelles tenaient tête à l'armée régulière congolaise dans la province orientale du Kivu. Ces derniers mois, une série de victoires leur a même permis de chasser en partie les forces du président Joseph Kabila de la province.
_ L'intervention rwandaise aura mis un point final à cette rebellion qui menaçait le pouvoir de Kinshasa, grâce à une opération conjointe des forces rwandaises et congolaises.

Le chef rebelle aurait quitté le Congo après de brefs combats avec l'armée rwandaise, pour se cacher dans un camp de réfugiés au Rwanda, justement. C'est là qu'il aurait été arrêté hier vers 22 h 30, à l'issue d'une brève résistance. Le Congo demande à présent son extradition.

C'est l'ultime épisode du “lâchage” de Laurent Nkunda. Début janvier, il avait été déposé par un putsch interne à son mouvement. Le nouveau chef, le général Bosco Ntaganda, a décrété “la fin de la guerre” dix jours après et rejoint les forces congolaises.

Le 20 janvier, 3.500 soldats rwandais entrent au Congo, suivis de l'armée congolaise. Le but avoué était de traquer les rebelles hutus rwandais réfugiés dans l'est de la RDC. Mais le premier résultat de cette opération aura finalement été l'arrestation de Laurent Nkunda, chef tutsi.

Cette guerre du Kivu, et en particuliers les offensives de ces derniers mois aura été marqué par des atrocités perpétrées sur les populations civiles et par des tensions avec les forces de l'ONU.

Grégoire Lecalot, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.