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La mort d'Omar Bongo officielle

Le président gabonais Omar Bongo est mort aujourd'hui, à l'âge de 73 ans, annoncent les autorités gabonaises, après près de 24 heures de communiqués contradictoires.
Article rédigé par franceinfo
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La guerre des communiqués aura fait rage toute la journée. Mais quelques heures après que le Premier ministre gabonais Jean Eyeghe Ndong eut déclaré qu'Omar Bongo "allait bien", le communiqué officiel tombait, sous la forme d'une lettre transmise par le même Premier ministre aux journalistes présents à Barcelone, où Bongo était hospitalisé depuis un mois.

L'information avait d'abord été annoncée hier soir, par le site Internet du Point, citant une source proche de son entourage. Le gouvernement gabonais démentait rapidement avant de protester officiellement ce matin contre les "dérives répétées de la presse française". (voir notre article)

Quelle succession ?

Si la Constitution gabonaise prévoit que la présidente du Sénat, Rose-Francine Rogombé (membre du Parti démocratique gabonais créé par Bongo en 1968), assume provisoirement l'intérim à la tête de l'Etat, la succession s'annonce complexe: l'absence de dauphin désigné et d'opposants crédibles, la volonté de la famille Bongo de conserver le pouvoir et les équilibres ethniques à préserver pourraient rendre la tâche difficile.

Mais le nom le plus cité est celui d'Ali Ben Bongo, fils du président, 50 ans, ministre de la Défense qui aurait été nommé à ce poste stratégique par son père en 1999 pour éviter tout coup d'Etat, mais aussi pour le placer en vue de sa succession.

Un relais de la "Françafrique"

A la tête de son pays depuis plus de 41 ans, Omar Bongo Ondimba était une figure de la scène africaine et même internationale, avec sa petite taille, sa moustache et son regard souvent dissimulé par des lunettes noires.

Ce "dinosaure" du continent a été l'un des principaux relais de la "Françafrique" où s'entremêlaient raison d'Etat, lobbies et réseaux politico-affairistes. Son nom apparaît ainsi dans l'affaire Elf, symbole des dérives de la Françafrique.

Interrogé sur les largesses supposées d'Omar Bongo à plusieurs hommes politiques français de premier plan, notamment pour le financement de campagnes électorales, Charles Pasqua -ancien dirigeant du RPR et proche de Jacques Chirac- affirme : "si vraiment il y avait des financements cela seraient des financements
occultes. Cela fait
partie des fantasmes. Que Omar Bongo ait eu de l'amitié pour certains, c'est
probable. Il avait des amis aussi bien à droite qu'à gauche d'ailleurs. Mais ça
s'arrête là. Je n'ai jamais entendu, y compris par Bongo, qu'il aidait financièrement
tel ou tel."

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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