La Libye de plus en plus isolée
Sur la place Verte, au centre de Tripoli, lieu de rassemblement des partisans du colonel Kadhafi depuis le début de la contestation le 15 février, quelques dizaines de voitures ont tourné en klaxonnant sous une pluie battante. Tripoli semble être toujours tenu de main de fer par le régime. Dans son discours télévisé enflammé de plus d'une heure hier le colonel Kadhafi avait prévenu : "Rendez vos armes immédiatement, sinon il y aura des boucheries".
Des menaces qui sont selon l'UE, "inacceptables". Lors d'une réunion prévue dans la journée des ambassadeurs des 27 pays de l'Union à Bruxelles, "les Etats vont discuter quelles actions peuvent et doivent être prises par l'UE" à l'encontre de la Libye et du régime libyen, en particulier des "mesures restrictives". Les bilans de la répression dans le pays grimpent jour après jour à la hausse. Le ministre italien des Affaires étrangères évoque aujourd'hui 1.000 morts depuis le début des violences.
Première conséquence : certains pays redoutent un retour de bâton contre leurs ressortissants sur place. D'autre part, fuyant cette situation dramatique, des centaines d'immigrés fuient la Libye en direction de Malte et de l'Italie. Le ministre italien de l'Intérieur réunit ses homologues français, grec, espagnol, chypriote et maltais aujourd'hui à Rome pour discuter de l'impact potentiel d'une vague d'immigration liée à l'explosion de violence en Libye.
Caroline Caldier, avec agences
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