La France "déconseille" la Guinée, après trois jours de violences
Rappel de l'élément déclencheur de ces violences. L'annonce lundi soir, après plus d'une semaine d'attente, de l'élection d'Alpha Condé, l'opposant historique, qui aurait obtenu 52,5% des voix au second tour, alors que l'autre candidat Cellou Dalein Diallo était arrivé largement en tête au premier tour.
Dès lors, les partisans de Diallo sont descendus dans la rue, où ils ont affronté les forces de l'ordre et les partisans de Condé. Heurts sur fond de tensions ethniques, puisque le premier est un Peul, le second un Malinké. Selon l'ONG Raddho, comme Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme, le bilan est d'une dizaine de morts et 215 blessés.
Le chef de l'armée a donc décrété hier l'état d'urgence, jusqu'à la proclamation des résultats définitifs par la Cour suprême, puisque celle-ci a été saisie par Diallo. En attendant, un couvre-feu est imposé de 18h au matin.
C'était pourtant le premier scrutin démocratique en Guinée depuis l'indépendance en 1958. Cette élection présidentielle devait permettre le retour d'un régime civil, après deux ans sous la coupe de la junte militaire. La France a appelé avant-hier les Guinéens "à faire preuve de calme et de
responsabilité". Mais devant l'aggravation de la situation, elle déconseille tout voyage sur place. Les États-Unis hier ont condamné aussi ces violences post-électorales.
Cécile Quéguiner avec agences
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