L'Otan pilonne Tripoli en plein jour
Le centre de la capitale libyenne a essuyé depuis ce matin plus d'une vingtaine de bombardements. Un épais nuage de fumée noir s'élevait peu après de ce quartier où l'on compte une caserne de la garde populaire et une autre de la garde républicaine.
Ce secteur est, depuis plusieurs jours, la cible de pilonnages fréquents de la part de bombardiers de l'Otan. Mais ces bombardements en plein jour sont assez rares. Impossible pour l'heure de savoir s'il y a des victimes. Les journalistes occidentaux étaient cantonnés dans un hôtel excentré de la ville. Le complexe présidentiel de Bab al Azizia aurait en tout cas été touché.
L'Otan ne cesse de répéter que son opération entre dans la dernière ligne droite, depuis qu'il a prolongé sa mission de trois mois, la semaine dernière. Sa mission, lancée en mars, devrait désormais durer jusqu'au 27 septembre, au lieu du 27 juin prévu initialement. Malgré ce délai supplémentaire, l'Alliance atlantique réfute tout soupçon d'"enlisement" sur le terrain, et affirme avoir sérieusement entamé "les structures de commandement libyennes". Le patron de l'Otan Anders Fogh Rasmussen d'ailleurs répète à l'envi que la question n'est plus de savoir "si" Kadhafi va quitter le pouvoir, mais "quand".
Pour aller plus avant, l'Otan tâche donc de convaincre ses alliés d'entrer en action, pour augmenter sa force de frappe. Pour le moment, seuls huit pays participent aux bombardements aériens (sur les vingt membres de l'Alliance), plus les Émirats arabes unis.
L'UE enfin s'est joint à la campagne de déstabilisation du régime, en annonçant cet après-midi le gel des avoirs de six autorités portuaires contrôlées par le pouvoir libyen. En raison de "la gravité de la situation dans le pays", explique l'Union dans son communiqué.
Cécile Quéguiner, avec agences
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