L'Otan entre en action en Libye
Sur des rails... Les opérations militaires en Libye se multiplient depuis samedi dernier. Ne manquait plus qu'une structure de commandement unifiée opérationnelle - la communication était parfois un peu difficile entre membres de la coalition.
_ C'est à l'Otan qu'échoit ce commandement. L'idée était dans les tuyaux depuis quelques jours ; certains pays de la coalition l'appelaient même de leurs vœux. C'est fait.
Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, l'a confirmé aujourd'hui. Après l'avoir déjà annoncé hier à l'Assemblée nationale.
_ L'Otan n'exercera pas le pilotage politique de la coalition internationale en Libye, mais interviendra comme “outil de planification et de conduite opérationnelle” dans la mise en œuvre de la zone d'exclusion aérienne.
Ce n'est pas exactement ce que la Maison Blanche a déclaré hier soir. L'Otan, selon Washington, devait jouer un rôle-clé dans le commandement des opérations. L'expression a disparu du communiqué de l'Elysée publié un peu plus tard...
_ Voilà qui illustre parfaitement la difficulté du travail en commun.
Qui sera aux manettes alors, pour prendre les décisions politiques ? Un comité réunissant les ministres des Affaires étrangères des Etats participant à l'intervention et de la Ligue arabe, comme Juppé l'avait évoqué hier devant les députés.
LES PRO-KADHAFI INTENSIFIENT LEURS BOMBARDEMENTS
Des navires de l'Otan devaient commencer à patrouiller, dès aujourd'hui, au large de la Libye - dans le cadre, cette fois, de l'embargo sur les armes décidé par les Nations-Unies.
Et sur le terrain, les forces pro-Kadhafi tentent d'empêcher les insurgés de profiter de l'avantage que leur donnent les frappes de la coalition.
C'est ainsi qu'elles pilonnent aujourd'hui encore les faubourgs de la ville d'Ajdabiya, considérée comme la porte d'entrée de l'est de la Libye.
Même spectacle à Zentane, une ville tenue par les rebelles non loin de la frontière tunisienne. Les forces de Kadhafi ont repris leurs bombardements aujourd'hui.
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