L'après-Kadhafi en discussion à Paris
C'est une date très symbolique, pour parler de l'avenir de la Libye : le 1er septembre 1969, Kadhafi prenait le pouvoir. 42 ans après, ce sont une soixantaine de pays qui se penchent aujourd'hui au berceau de l'après-Kadhafi.
Autour de Nicolas Sarkozy et David Cameron, qui ont pris voici six mois la tête de la coalition internationale, tout le monde sera là : le secrétaire général de l'ONU, comme il se doit, mais aussi des délégations de pays plutôt réservés sur l'intervention militaire en Libye, comme la Chine ou la Russie. Il y aura même l'Algérie, voisine plutôt favorable au régime de Kadhafi...
_ Mais l'image de consensus international n'en sera que plus belle.
Trois petites heures de discussion, aujourd'hui à Paris, de 17h à 20h : voici donc la "conférence de soutien à la Libye nouvelle" qui doit - en bien peu de temps - parvenir à un accord sur l'avenir du pays. Comme le confie un diplomate, il s'agit d'éviter ce qui s'est passé en Irak, où l'opération militaire a réussi et la transition a raté.
Il sera essentiellement question de l'aide à la reconstruction. L'aide financière s'entend : des dizaines de milliards d'avoirs du régime de Kadhafi sont toujours gelés. La semaine dernière, les Etats-Unis ont reçu le feu vert pour débloquer 1,5 milliard de dollars, sur un total de 30 ; la Grande-Bretagne va faire de même, pour 1,55 milliard ; et la France, pour 1,5 milliard (sur les 7,6 milliards d'avoirs gelés). De quoi voir venir...
_ Paris souhaite d'ailleurs qu'une nouvelle résolution de l'ONU voie rapidement le jour, pour permettre de débloquer l'ensemble des avoirs gelés. Le vote pourrait d'ailleurs avoir lieu dès la semaine prochaine.
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