L'Afrique du Sud à six mois de la Coupe du monde
L'hôtel des Bleus
Une seule route pour accéder aux 1.000 hectares de cette propriété, à Knysna, sur la côte sud du pays, entre Port Elizabeth et le Cap. Et de grands portails électriques empêchent les intrus d’entrer. 78 suites, un terrain de golf, un spa, une piscine, il y a même un château, une plage qui, officiellement, n’est pas privée mais à laquelle vous ne pouvez venir qu’en passant par le domaine hôtelier. Un terrain privé aussi pour s'entraîner : le terrain destiné habituellement au cricket qui sera transformé en terrain de football.
Dans chaque chambre, il y a une cheminée, ça peut servir, n’oublions pas que ce sera l’hiver ici pendant la Coupe du Monde. Et une vue superbe, sur la baie ou sur le golf.
_ Les 120 employés du site seront à la disposition de Nicolas Anelka et ses copains.
Impossible d’obtenir le prix que paiera la fédération. Confidentiel. Ce sera forcément une petite fortune.
A cette période l’année, normalement, pour une nuit, ça vous coute environ 400 euros. Et la délégation tricolore ne réserve pas seulement l’hôtel et ses 78 chambres mais l’ensemble du domaine.
Tourisme : l'espoir de retombées importantes
L’Afrique du Sud, c’est le pays des réserves animalières. Ces parcs espèrent de grosses retombées touristiques de la Coupe du Monde. C’est le cas du parc de Botlierskop, c’est un endroit évidemment très vert, vallonné, balayé par les vents. _ Et les guides ici affirment évidemment que le mois de juin, c’est le meilleur moment pour observer la faune. Il fait frais voire froid. Les lions, les tigres et les autres ne cherchent pas l’ombre ou la fraicheur pas la peine. En plus, comme il s’agit de la morte saison, la végétation est beaucoup moins dense, les arbres ont perdu leurs feuilles. Autant d’arguments qui devraient séduire les supporters de foot.
Sécurité : la préoccupation N.1
Cinquante meurtres par jour, 250.000 cambriolages par an : l'Afrique du Sud est considérée comme l'un des pays les plus dangereux du monde.
_ Reportage sur les hauteurs de Johannesburg.
Le "coin des Français"
Franschhoek, littéralement cela signifie "le coin des Français" en afrikaaner. C’est un superbe village à une heure de route du Cap. Niché dans une vallée, baigné par le soleil. Un endroit parfaitement entretenu où pas un brin d’herbe ne dépasse. Dans cette vallée, il y a des vergers et des vignes. Nous sommes en plein sur la route des Vins Sud Africains. Et dans le village, sur les panneaux, des noms familiers comme "Chamonix", "la Provence" ou encore "Montmartre"...
Il faut remonter à la fin du 17e siècle pour trouver l’explication de cette présence française. L’Edit de Nantes est révoqué en 1685, les protestants, persécutés, fuient la France. A la même époque, le gouverneur en charge de la vallée où se trouve le village désormais baptisé Frantchouk, cherche des spécialistes des oliviers et des vignes pour développer ces cultures. Le climat et le terrain y sont particulièrement propices. Et voilà comment près de 300 huguenots français ont débarqué ici, il y a plus de 300 ans.
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