Dans les bidonvilles de Nairobi, au Kenya, des toilettes sèches publiques assurent l'hygiène de la population
Ces sanitaires publics, en absence d'équipement individuel, apportent une solution efficace dans des quartiers kényans dépourvus de tout-à-l'égout.
Une société kényane s’est spécialisée dans l’équipement de sanitaires publics dans les quartiers pauvres. Ainsi à Mukuru, un bidonville de Nairobi, Sanergy installe depuis 2012 des toilettes sèches. Un succès. Auparavant, faute de toilettes, les habitants utilisaient des sacs et les jetaient dans les rues.
Dans ce capharnaüm de 250 000 habitants (peut-être même le double), les 3000 cabines installées sont utilisées par plus de 110 000 personnes.
L’utilisation de toilettes sèches permet de ne pas dépendre d’un réseau d’égouts qui coûterait une fortune. La société loue ces toilettes aux familles pour environ 8 euros par mois.
Reportage AFP TV
Le contenu de ces toilettes sert d'engrais
Pour le confort et la commodité des propriétaires et des utilisateurs, les installations comprennent une station de lavage des mains avec du savon, de l’eau et un bac pour les produits d’hygiène féminine. Au Kenya, le manque de productivité pour cause de maladie coûte au pays 1% de son PIB chaque année.
Non seulement Sanergy installe, mais également entretien ces toilettes. Ainsi, elles sont vidées par la société et le contenu valorisé sert d’engrais. 7400 tonnes ont ainsi été récupérées en 2018, transformées en fertilisant utilisé par plus de 1000 agriculteurs.
En 2020, la société table sur un réseau de 5000 toilettes à Mukuru. Le modèle sera alors rentable, à 13 dollars par personne et par an, dont 6 à la charge des pouvoirs publics, soit cinq fois moins cher qu'un réseau d'égouts.
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