Incidents au Maroc après les manifestations
Actualisé à 17h45 avec incidents
A Casablanca, les banderoles et les slogans réclament “Liberté, dignité, justice”, “moins de pouvoirs à la monarchie”, “ Le roi doit
régner et non gouverner”, ou encore “le peuple veut une nouvelle Constitution.”
“Je veux un Maroc plus juste et qu'il y ait moins de corruption” affirme un étudiant cité par l'AFP. “On n'a rien contre le roi mais on veut plus de justice et du travail” expliquent deux jeunes diplômés d'une école technique.
Dans la foulée des événements de Tunisie et d'Egypte, de jeunes Marocains avaient lancé sur Facebook le mouvement “du 20 février”, appelant à manifester
pacifiquement pour réclamer une nouvelle Constitution limitant les pouvoirs du
roi et plus de justice sociale. L'appel a rapidement rassemblé des milliers de
sympathisants.
L'organisation de la jeunesse du mouvement islamiste Justice et
bienfaisance a elle aussi appelé à manifester "pacifiquement" ce dimanche.
Ce mouvement, non reconnu mais toléré, est considéré par les spécialistes de l'islamisme comme “l'un des plus importants du Maroc”.
Le mouvement a aussi été appuyé par des ONG comme l'Association marocaine des droits humains (AMDH) et des journalistes indépendants, appelant à “l'adoption d'une Constitution démocratique”.
Ces manifestations sont le premier mouvement d'ampleur pour
réclamer des réformes politiques au Maroc depuis les révoltes en Tunisie puis en Egypte et à présent dans d'autres pays du monde arabe dont la Libye.
Incidents à Marrakech et Larache
Des incidents ont éclaté à l'issue des rassemblements.
A Marrakech, haut-lieu du tourisme marocain, un groupe de 150 à 200 personnes étrangères à la manifestation ont attaqué et pillé des magasins et lancé des pierres contre un édifice public ainsi qu'un fast-food.
Des incidents similaires se sont produits à Larache (nord). Des jeunes gens s'en
sont pris à des édifices publics, notamment un poste de gendarmerie et un poste
de douane, selon plusieurs témoins.
Dans les deux cas, les forces de l'ordre ne sont pas intervenues.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.