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Regain de violences en Guinée à l’approche des élections

Alors que la Guinée renouvelle son parlement le 12 mai 2013, Conakry vit depuis dix jours au rythme d’une tension quotidienne.
Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des dizaines de voitures ont été brûlées après des affrontements dans la nuit du 6 mars 2013 à Conakry, la capitale guinéenne. La ville est en proie à des violences quotidiennes liées aux prochaines élections. (AFP PHOTO / CELLOU BINANI)
L'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti d’opposition qui soupçonne le pouvoir de vouloir organiser des fraudes aux élections, a organisé une marche le 27 février pour exiger des législatives transparentes.
 
Alors que des milliers de personnes ont répondu à l’appel, la marche a dégénéré en combats de rue entre forces de l'ordre, partisans et adversaires du président guinéen, Alpha Condé.
 
Depuis lors, des affrontements ont lieu tous les jours dans la capitale. Les forces de l'ordre sont également confrontées à des pillards qui saccagent les magasins.
 
L’UFDG est dirigée par un Peul, Cellou Dalein Diallo, rival du président Condé, un Malinké. Ce dernier avait battu Cellou Dalein Diallo au second tour de la présidentielle de novembre 2010. Les divergences politiques en Guinée sont souvent liées à des rivalités ethniques.
 
Les violences, qui agitent la capitale et gagnent peu à peu l'intérieur du pays, ont fait une dizaine de morts et plus de deux cents blessées.
              
L'Union européenne se dit très préoccupée par ce regain de tension dans un pays où la violence politico-militaire est présente depuis l’indépendance, acquise face à la France en 1958.

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