Gbagbo s'accroche au pouvoir, mais propose un "comité d'évaluation" international
Actualisé à 0h10 avec la réaction du camp Ouattara
Un comité d'évaluation international : c'est la porte ouverte ce soir par Laurent Gbagbo, pour tenter de mettre un terme à la crise en Côte d'Ivoire.
_ Dans un discours retransmis par la télévision d'Etat ivoirienne, la RTI, Laurent Gbagbo s'est d'abord montré très ferme. “J'ai remporté le scrutin, je suis le président de la République de Côte d'Ivoire”.
Une fois ce postulat posé, il s'est fait plus conciliant. Se présentant même comme un homme de paix. “Je ne veux plus que le sang soit versé, je ne veux plus de guerre.”
_ Il demande tout de même que son rival, Alassane Ouattara, quitte l'hôtel où il est retranché depuis le début de la crise - tout en “oubliant” que ce sont ses soldats qui l'encerclent...
Dans la foulée, il annonce la fin du couvre-feu, en vigueur depuis le 27 novembre.
C'est ensuite qu'il sort son va-tout. “Je suis donc prêt dans le respect de la Constitution (...) à accueillir un comité d'évaluation post-électoral”
Ce comité serait dirigé - selon les conditions posées par Gbagbo lui-même - par un représentant de l'Union africaine ; il comprendrait des représentants de la Cedeao, de l'OUA, de la Ligue arabe, des Nations unies, des Etats-unis, de l'Union européenne, de la Russie et de la Chine.
De quoi mettre tout le monde d'accord ? Pas si sûr. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé la communauté internationale à apporter son aide aux casques bleus déployés en Côte d'Ivoire, pas à lever les sanctions...
Tard dans la soirée, le camp Ouattara a répliqué : Gabgbo, dit une porte-parole, “continue de ruser avec le monde” en proposant d'ouvrir ce dialogue. “Il dit avec force qu'il est encore le président de la République de Côte
d'Ivoire, ce qui est inacceptable (...) Il s'agit pour Laurent Gbagbo de reconnaître le verdict des urnes et de partir, tout simplement”.
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