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Vidéo Soudan du Sud : la faim des conflits

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Soudan du Sud : la faim des conflits
Soudan du Sud : la faim des conflits Soudan du Sud : la faim des conflits
Article rédigé par France 2
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Alors que l'ONU annonce la "pire crise humanitaire depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale", "Envoyé spécial" s’est rendu au Soudan du Sud, où la famine est directement liée aux conflits armés.

La famine menace 20 millions de personnes au Yémen, en Somalie, au Soudan du Sud et au Nigeria. L'ONU annonce même la "pire crise humanitaire depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale". La situation et l’intensité de la crise varient selon les régions, mais il existe un point commun : la guerre. Contrairement à la famine somalienne de 2011, responsable de 260 000 morts et principalement due à une sécheresse extrême, cette fois, la famine est directement liée aux conflits armés.

Près de 5 millions de personnes souffrent de la faim

Les équipes du magazine se sont rendues au Soudan du Sud. Le 21 février 2017, le plus jeune Etat d’Afrique a officiellement déclaré l’état de famine dans le pays. Actuellement, 42% de la population – 4,9 millions de personnes – ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence. La sécheresse aggrave la situation, mais c’est le conflit entre le clan au pouvoir et l’opposition, extrêmement violent à l’égard des populations civiles, qui est à l’origine de cette famine. Le bétail est pillé, les récoltes sont détruites ou volées. Chassés de leurs terres et persécutés, des Sud-Soudanais sont regroupés de force dans des endroits où ils ne peuvent plus assurer leur subsistance.

La survie au jour le jour

Sur place, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de nombreuses ONG tentent de faire face aux demandes de la population. En hélicoptère, les équipes d’"Envoyé spécial" se sont rendues dans la région du Jonglei, à Padek où vivent 50 000 personnes mais aussi 20 000 déplacés de guerre. Hommes, femmes, enfants, arrivés là après avoir fui les combats. Ce n’est pas un camp, mais une ville refuge tenue par l’opposition, dans une situation d’extrême urgence alimentaire. Plusieurs fois par semaine, le CICR opère ici des largages de nourriture par avion. Les habitants survivent grâce à cette aide et à la cueillette de baies sauvages. Ils doivent aussi partager les maisons, certains trouvant refuge dans les abris réservés au bétail. Chaque semaine, de nouveaux arrivants se présentent aux portes de la ville, en provenance des zones de conflit, leur sac à la main, le ventre vide.

Un reportage de Grégory Roudier, diffusé dans "Envoyé spécial" le 8 juin 2017.

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