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Etats-Unis: un sommet sur le développement en Afrique… sans Africains

C'est inédit ! La centaine d'intervenants africains, invités à une rencontre sur le développement à Los Angeles, n'a pas pu obtenir de visa pour se rendre aux Etats-Unis. Mary Flowers, en charge de l’événement, parle de «discrimination».
Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min

Quelque 100 délégués africains attendus à un sommet sur l‘économie et le développement en Afrique, organisé entres autres par l’Université de Californie du Sud aux Etats-Unis, se sont vu refuser leur visa d’entrée sur le territoire américain, rapporte la radio américaine Voice of America«D’habitude, 40% de nos demandes de visas sont refusées (…). Mais cette année, nous avons enregistré 100% de refus», a confié au média Mary Flowers, la présidente du sommet.

L’évènement censé promouvoir l’investissement américain en Afrique, notamment dans les énergies durables, et qui aurait dû se tenir du 16 au 18 mars 2017 à Los Angeles, a été tout simplement annulé.

Selon Mary Flowers, ces invités ont été convoqués par les ambassades américaines dans leurs pays respectifs quelques jours avant leur départ, alors qu’ils avaient fait leurs formalités longtemps à l'avance. 


«Discrimination»
«La plupart d'entre nous estiment que c'est de la discrimination envers les nations africaines, a ajouté Mary Flowers. Nous en faisons encore et toujours l’expérience, alors que les personnes qui ont fait l’objet de ce refus sont des hommes d’affaires qui ont toute leur légitimité et qui sont liés au continent africain.» 

Les raisons de cette décision visant des ressortissants de pays comme la Sierra Leone, la Guinée, le Ghana, le Nigeria, l’Ethiopie et l’Afrique du Sud n’ont pour l’heure pas été motivées. Le Département d’Etat n'a pas encore réagi aux sollicitations de Voice of America. 

En général, les Africains obtiennent difficilement un visa d'entrée pour les Etats-Unis et les autorités américaines ne fournissent habituellement aucune explication en cas de refus.

Par ailleurs, trois pays africains – la Libye, la Somalie et le Soudan – sont visés par le décret anti-immigration du président Donald Trump.

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