Cet article date de plus de cinq ans.

Kenya : l'expédition du "Flipflopi", un bateau en plastique recyclé, veut attirer l'attention sur la pollution des mers

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min

Le "Flipflopi", ainsi baptisé en raison des tongs – "flipflops" en anglais – qui recouvrent sa coque, a presque tout du boutre traditionnel, avec sa voile triangulaire. A une (grosse) différence près : il a été construit grâce à des déchets en plastique ramassés sur les plages.

Attendu sur l'île tanzanienne de Zanzibar le 6 février 2019, le bateau effectue un voyage de 500 km sur l'océan Indien. L'objectif du périple est de sensibiliser la population à l'usage néfaste du plastique. Comme de très nombreux pays à travers le monde, où bouteilles, sacs et pailles en plastique ne sont utilisés qu'une fois avant d'être jetés, le Kenya subit les effets désastreux de cette pollution. Comme l'ingestion de particules de plastique plus ou moins grosses par les animaux tels que les tortues. Une absorption souvent fatale.

"Il ne s'agit pas uniquement de construire des bateaux, c'est un symbole de la deuxième vie qu'on peut donner au plastique", souligne Dipesh Pabari, un Kényan défenseur de l'environnement qui a dirigé le projet.

"Il s'agit de montrer que si ce matériau est génial au point qu'on peut en faire un bateau qui navigue, il est stupide de penser à lui comme quelque chose à usage unique", selon M. Pabari, rencontré par le reporter de l'AFP à bord du Flipflopi (lien en anglais) à l'occasion de son escale fin janvier à Watamu, sur la côte Nord du Kenya.

La coque a été recouverte de 30 000 sandales "tong" aux couleurs criardes, ramassées sur les plages et aplaties, qui ont donné leur nom au bateau (ces sandales sont appelées "flipflop" en anglais) et l'aspect d'un patchwork multicolore. (BAZ RATNER / X02483)
x (BAZ RATNER / X02483)
Seul le mât et la carène sont en bois. Le reste du bateau, coque et quille en tête, a été construit à l'aide de 10 tonnes de plastique déchiqueté et puis moulé.  (BAZ RATNER / X02483)
x (BAZ RATNER / X02483)
x (BAZ RATNER / REUTERS)
Avant l'interdiction des sachets plastiques en 2017, "il y avait du plastique partout (...), on aurait dit que c'était une fleur kényane", ironise James Wakibia, considéré au Kenya comme l'initiateur de la suppression des sacs en plastique. "Maintenant, on voit encore des bouteilles en plastique, mais plus de sachets en plastique". (BAZ RATNER / REUTERS)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.