: Vidéo L'éditorialiste Christian Malard analyse la situation en Egypte
En Egypte, l'armée, neutre jusqu'alors, se pose clairement en arbitre d'une situation chaotique voire même en future détentrice du pouvoir, explique Christian Malard, éditorialiste de politique étrangère à France 3.
L'armée égyptienne compte jouer l'arbitre si le président Mohamed Morsi, les Frères musulmans dont il est issu, leurs sulfureux alliés salafistes et les divers mouvements d'opposition ne parviennent pas à former un gouvernement d'union nationale. C'est le sens de l'ultimatum qu'elle a posé lundi 1er juillet, selon Christian Malard, éditorialiste de politique étrangère à France Télévisions.
Dans le contexte actuel, il n'est pas évident que Morsi, qui est otage de la frange radicale de la confrérie, accepte de former un tel gouvernement avec l'opposition. D'autre part, ses opposants ne lui font pas confiance. Ils accusent l'actuel président d'avoir détourné la revolution à des fins personnelles. Pour eux, Morsi est synonyme de faillite politique et économique. Aussi, l'armée peut très bien prendre le pouvoir pour quelque temps, jusqu'à la tenue d'élections anticipées. De 1952 à 2011, année du renversement de Hosni Moubarak, c'était déjà elle qui était aux commandes du pays.
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