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Pré-COP27 en RDC : consensus autour de "l'urgence de l'action climatique"

La rencontre a permis aux pays africains de remettre sur la table le sujet des "pertes et dommages" avant la conférence qui se tiendra en novembre.  

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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Des enfants jouant à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), le 23 septembre 2022 devant une affiche annonçant la réunion préparatoire de la COP27 (pré-COP27). La conférence sur le climat se tiendra en novembre 2022 en Egypte.  (ARSENE MPIANA / AFP)

Les pays du Sud ont renouvelé leur plaidoyer et mis le monde industrialisé devant ses responsabilités durant les deux jours de la "pré-COP27" organisée à Kinshasa, à un mois du sommet sur le climat prévu à Charm-el-Cheikh, en Egypte, du 6 au 18 novembre 2022. 

Les ministres et spécialistes de l'environnement d'une soixantaine de pays ont achevé dans la soirée du 4 octobre 2022 leurs discussions sur les thèmes habituels des négociations sur le climat : adaptation, atténuation, finance, "pertes et préjudices (dommages)". Cette rencontre a été l'occasion de multiples échanges bilatéraux entre Européens, Africains, Asiatiques et Américains.

Un "succès" diplomatique

Tout le monde n'est pas d'accord, mais tous ont '"identifié l'urgence de l'action climatique". "Du point de vue de la diplomatie climatique, c'est un succès", a jugé Tosi Mpanu Mpanu, négociateur de la République démocratique du Congo (RDC) aux conférences climat des Nations unies

Il n'y a pas eu de déclaration finale, mais c'est le propre de ces "pré-COP", lieux de "discussions à bâtons rompus", a rappelé Tosi Mpanu Mpanu. "Les pays peuvent discuter de manière plus audacieuse, plus osée, sachant que rien ne leur serait imposé comme conclusion finale", a-t-il déclaré à l'AFP.

La ministre de l'Environnement de République démocratique du Congo (RDC), Eve Bazaïba, à la manœuvre depuis des semaines pour piloter cette "pré-COP" co-organisée avec l'Egypte, semblait satisfaite elle aussi en annonçant dans la journée la formation prochaine d'un front commun des grands pays forestiers que sont la RDC, le Brésil et l'Indonésie.

L'accès aux finances climat, une priorité

"Je suis arrivée ici un peu inquiète, compte tenu des tensions géopolitiques" ou des "attentes et déceptions" depuis la COP26 de Glasgow en novembre 2021, a déclaré la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, à l'AFP.  "Je repars avec le sentiment que cet événement a permis de resserrer les positions, de redire l'urgence de l'action, de bien définir les chantiers sur lesquels on peut avancer", a-t-elle ajouté.

Le sujet des "pertes et dommages" causés par le dérèglement du climat sera discuté à Charm-el-Cheikh, a poursuivi la ministre, "parce que c'est une question essentielle (...) qui concerne tous les pays", confrontés à des "dégâts irréversibles du changement climatique". En matière de financement, les pays en développement voudraient qu'il y ait "une institution pour mettre de la cohérence" dans ce qui se fait déjà, a relevé Tosi Mpanu Mpanu. "Il y a un peu de tension, tous les pays ne voient pas les choses de la même manière..."

Après les discussions ministérielles, la "pré-COP27" s'achève mercredi 6 octobre avec des "événements parallèles", donnant plus la parole aux jeunes et à la société civile du Bassin du Congo.

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