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Pourquoi l’Egypte est-elle le premier pays arabe à féliciter Trump?

Le président égyptien est le premier dirigeant arabe à réagir à la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis. Abdel Fattah al-Sissi dit espérer un «nouveau souffle» dans les relations entre les deux pays. Il est le premier dirigeant arabe à adresser ses félicitations au candidat républicain.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi lors de sa rencontre avec le candidat républicain Donald Trump à New York, en marge de l'Assemblée Générale de l'ONU, le 19 septembre 2016.  (Pool / Egyptian Presidency / ANADOLU AGENCY)

Le raïs égyptien n’a pas attendu l’élection pour se prononcer. Avant l’annonce de la victoire, Abdel Fattah al-Sissi ne cachait pas son admiration pour le candidat républicain. Dans une interview à la chaîne américaine CNN, il disait très clairement : «je n’ai aucun doute qu’il sera un bon dirigeant».
 
Et l’entrée aux Etats-Unis des musulmans ?
Interrogé sur l’annonce de Trump concernant  l’interdiction de l’entrée aux Etats-Unis des musulmans (suite à la fusillade en Californie) Sissi relativise. Il rappelle qu’il s’agit de «déclarations de campagne» en expliquant que lorsque Trump gouvernera, les choses seront différentes.


 
«Grande estime envers les musulmans»
 Le président Sissi est le premier dirigeant arabe à avoir rencontré le candidat Trump. Les deux hommes s’étaient entretenus à New York, le 19 septembre 2016 en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. L’occasion pour le candidat républicain de rectifier le tir après ses déclarations fracassantes et ses propositions clivantes à l’égard des musulmans. Il a ainsi fait part de  «sa grande estime envers les musulmans pacifiques, et comprend que des gens de bonne volonté se sacrifient quotidiennement pour lutter contre la menace croissante du terrorisme islamique radical»,  comme le note le communiqué publié après la rencontre.
 
Derrière le président, le conseiller
Les relations entre les Etats-Unis et l’un de ses principaux alliés au Moyen-Orient s’étaient refroidies depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi. Washington critiquait régulièrement le bilan des droits de l’homme. Au même moment, le conseiller de Donald Trump en politique étrangère, Walid Phares (d’origine arabe) opérait un rapprochement avec le pouvoir égyptien en promettant un renforcement des relations. Au programme notamment, inscrire les Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes et trouver une alliance pour combattre Daech et l’extrémisme musulman.
 

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