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Nouvelles violences en Egypte : 28 morts dans des heurts

Ils ont opposé des partisans du président islamiste déchu, Mohamed Morsi, et les forces de l'ordre. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les forces de sécurité égyptienne ont tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants au Caire, dimanche 6 octobre, comme ici, place Ramsès. (KHALED KAMIL / ANADOLU AGENCY / AFP)

La tension ne retombe pas en Egypte. Dimanche 5 octobre, au moins 28 personnes sont mortes dans des heurts entre les entre les forces de l'ordre et des manifestants partisans du président islamiste destitué par l'armée Mohamed Morsi. 

Depuis que l'armée a pris le pouvoir, elle livre une lutte sans merci aux partisans de Mohamed Morsi. Militaires et policiers ont tué des centaines de manifestants pro-Morsi, arrêté plus de 2 000 Frères musulmans, dont la quasi-totalité de leurs leaders, interdit leurs activités et gelé les avoir de la confrérie qui avait pourtant remporté haut la main les législatives fin 2011. Et depuis la mi-août policiers et militaires ont carte blanche pour ouvrir le feu sur tout manifestant qui s'en prend à des biens publics, ce qui laisse libre cours à la plus large interprétation.

Grenades lacrymogènes et rafales d'armes automatiques

Pour ce jour de célébration du 40e anniversaire de la guerre israélo-arabe de 1973, considéré comme une victoire sur Israël, les autorités avaient déployé bien davantage de blindés que d'ordinaire au Caire. Dans le même temps, les anti-Morsi avaient demandé aux Egyptiens de descendre massivement dans la rue pour soutenir l'armée et les autorités.

Déjà, vendredi, au moins quatre civils ont péri dans des heurts entre pro et anti-Morsi au Caire. Cette fois, un haut responsable du ministère de la Santé a annoncé dans un premier temps un bilan de 15 morts avant de le revoir à la hausse. En tout, au moins 28 personnes ont été tuées, dont 26 au Caire, une à Beni Soueif et une à Delga, dans le centre du pays.

On ignore qui est mort, où et dans quelles circonstances. Des journalistes de l'Agence France-presse ont constaté au Caire que les policiers anti-émeute ont dispersé les islamistes à coups de grenades lacrymogène, de chevrotine et, parfois, de rafales d'armes automatiques.

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