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Les Egyptiens élisent leurs députés en pleine crise

Lundi commencent les premières élections législatives de l'après-Moubarak, dans un contexte très tendu.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Des Egyptiens patientent devant un bureau de vote sous la surveillance de l'armée au Caire (Egypte), le 28 novembre 2011. (AHMED JADALLAH / REUTERS)

Après la Tunisie, l'Egypte : le "printemps arabe" arrive dans les urnes. Les Egyptiens ont commencé à voter lundi 28 novembre pour les premières élections législatives depuis la chute d'Hosni Moubarak le 11 février. Les Frères musulmans sont donnés favoris, dans un contexte politique très tendu.

• Des élections sous haute tension

Après l'euphorie de l'après-révolution, la situation est à nouveau très difficile en Egypte, où des milliers de manifestants reprochent à l'armée, au pouvoir depuis le renversement du président Moubarak, de tarder à organiser la transition. La contestation a basculé dans la violence, notamment place Tahrir, au Caire, faisant 42 morts.

Sous la pression de la rue, le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le pays, a accepté d'accélérer le transfert du pouvoir aux civils en organisant l'élection présidentielle avant la fin juin, dans la foulée des élections parlementaires.

• Un processus étalé jusqu'en janvier

L'élection des 498 représentants de la chambre basse a lieu en trois phases étalées sur douze journées et doit s'achever le 10 janvier. Le Caire et Alexandrie font partie des zones concernées par cette première vague et les électeurs peuvent y déposer leur bulletin dans les urnes lundi et mardi. Ces législatives seront suivies en mars par l'élection de la chambre haute du Parlement, qui se fera elle aussi en trois temps.

Les Frères musulmans et leur parti nouvellement formé, Liberté et Justice, pourraient récolter jusqu'à 40 % des voix. Mais les pronostics sont difficiles car une myriade de groupes et de candidats indépendants se présentent. 

• Un rôle encore à préciser

La chambre basse du Parlement, premier organe élu au niveau national depuis la chute de Moubarak, devrait permettre d'entamer le monopole du pouvoir du Conseil suprême des forces armées. Mais certaines de ses prérogatives restent floues. Le CSFA a ainsi déclaré que l'assemblée n'aurait pas le pouvoir de destituer un gouvernement nommé par lui, mais cette affirmation a été contredite par Kamal Ganzouri, désigné vendredi à la tête d'un gouvernement de "salut national"

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