Les archéologues pensent avoir découvert une chambre secrète dans la tombe de Toutankhamon
Il y a "90% de chances" que cette chambre existe, estime le ministre égyptien des Antiquités. Pour un archéologue, la reine Néfertiti pourrait y être enterrée.
Les tombeaux égyptiens n'en finissent pas de livrer leurs secrets. Le ministre égyptien des Antiquités a estimé à 90%, samedi 28 novembre, les chances de découvrir une pièce secrète dans le tombeau du pharaon Toutankhamon, à Louxor, après de nouvelles analyses au radar. Une nouvelle chambre qui pourrait être la demeure éternelle de la célèbre reine Néfertiti.
"Un espace vide" derrière un mur du tombeau
Des tests ont été menés sur le mur nord de la chambre funéraire de Toutankhamon, vieille de 3 300 ans et située dans la célèbre vallée des Rois. Les résultats préliminaires de cette analyse "semblent indiquer qu'il y a une distinction claire entre de la roche dure et quelque chose d'autre, qui devrait être un espace vide", interprète l'égyptologue britannique Nicholas Reeves. "La conclusion, c'est (...) qu'il y a une extension à la tombe de Toutankhamon, au-delà du mur nord."
Il faudra attendre un mois pour confirmer ces résultats, avant de choisir la méthode pour atteindre ce qui se trouve derrière ce mur, "sans endommager la tombe, ni les peintures funéraires", a insisté le ministre égyptien. Cela pourrait prendre trois mois.
La tombe de Néfertiti, une théorie contestée
Pour Nicholas Reeves, la tombe serait celle de Néfertiti, reine qui exerça un rôle politique et religieux fondamental au XIVe siècle avant Jésus-Christ, et épouse du père de Toutankhamon, le pharaon Akhenaton. Le britannique estime que la mort soudaine du jeune Toutankhamon aurait pu conduire à rouvrir la tombe de Néfertiti pour l'accueillir.
Une théorie contestée par un ex-ministre des Antiquités et expert de l'Egypte antique, Zahi Hawass, qui estime que "les prêtres n'auraient jamais autorisé l'enterrement [de Néfertiti] dans la vallée des Rois", car elle a participé avec son époux au culte du dieu Aton. Une chose est sûre, pour l'actuel ministre des Antiquités, il faut s'attendre à la "découverte du XXIe siècle".
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