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Les électeurs égyptiens se sont massivement déplacés dans le calme

Taux de participation élevé, pas d'incident à signaler, c'est avec un certain soulagement que l'Egypte a vécu le premier tour des premières élections législatives post-Moubarak.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des Egyptiens pénètrent dans un bureau de vote, sous l'étroite surveillance de militaires, au Caire (Egypte), le 29 novembre 2011. (AHMED JADALLAH / REUTERS)

Le premier tour des élections égyptiennes marquant la rupture avec le régime de Hosni Moubarak s'est terminé mardi 29 novembre au soir sans accroc, au grand soulagement des généraux contestés au pouvoir qui craignaient une flambée de violence.

Des manifestants hostiles aux militaires égyptiens sont toujours présents place Tahrir, au Caire (Egypte). Mais la contestation semble s'essoufler. Elle n'a pas réussi à empêcher la tenue du scrutin. 

Premiers résultats partiels dès mercredi

Les bureaux de vote dans les neuf gouvernorats concernés par le scrutin - soit un tiers du pays - ont commencé à fermer leurs portes à 18 heures (heure de Paris), mais la Haute Commission électorale (HCE) a annoncé que les bureaux resteraient ouverts au-delà de cette heure pour permettre aux électeurs s'y trouvant encore de voter.

Les premiers résultats partiels doivent être annoncés à partir de mercredi, selon la HCE. Pour cette première phase du vote, 17,5 millions de personnes, sur les 40 millions d'électeurs que compte l'Egypte, étaient appelés aux urnes. Le scrutin sera étalé sur quatre mois et les résultats officiels sont attendus le 13 janvier.

Le calme qui a marqué le déroulement du vote et la grande affluence ont été unanimement salués dans le pays. Le taux de participation pourrait atteindre 70 %. La forte mobilisation du peuple ne serait pas due à la menace des autorités d'imposer une amende de 500 livres égyptiennes (63 euros) aux abstentionnistes, mais bien à sa "soif de démocratie", selon la presse locale.

Les Frères musulmans en position de force

Conspué lors des récents rassemblements massifs à travers le pays pour réclamer un transfert rapide du pouvoir à une autorité civile, le maréchal Tantaoui a exprimé sa satisfaction quant au déroulement du vote. Ces manifestations avaient été émaillées de violences faisant 42 morts et plus de 3 000 blessés.

Dans cette élection comme dans toutes celles issues du "printemps arabe", la place des forces islamistes est au centre des préoccupations. Le mouvement des Frères musulmans, la force politique la mieux structurée du pays, et son parti, Liberté et Justice, s'estiment en position de force.

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