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Egypte : une chanteuse condamnée après un clip à deux ans de prison pour "incitation à la débauche"

En Egypte, la chanteuse Shyma a été condamnée à deux ans prison pour "incitation à la débauche". En cause : un clip où elle prend des poses suggestives. 

Article rédigé par franceinfo, François Hume-Ferkatadji
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Capture d'écran du clip de la chanson "Andy Zoroof" ("J'ai des problèmes"), qui a mené à l'arrestation de la chanteuse égyptienne Shyma.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

En Egypte, la chanteuse Shyma a été condamnée mardi 12 décembre à deux ans prison et 480 euros d'amende pour "incitation à la débauche" après un clip où elle prend des poses suggestives. Le réalisateur de la vidéo, Mohamed Gamal, a écopé de la même peine.

Des excuses sur Facebook

L'Egyptienne de 21 ans avait été arrêtée, le 18 novembre dernier. Elle était accusée d'avoir donné "une leçon de dépravation" aux jeunes de son pays. Dans la vidéo, accompagnant sa chanson Andy Zoroof ("J'ai des problèmes"), on la voit notamment lécher une pomme et simuler une fellation sur une banane dans une salle de classe vide où la mention "classe 69" est inscrite au tableau. 

Juste avant son arrestation, elle avait présenté ses excuses sur sa page Facebook en expliquant ne pas avoir anticipé ces réactions contre son clip. "Je présente mes excuses à tous ceux qui ont été dérangés par le clip et l'ont considéré indécent", a-t-elle écrit.

Une habitude en Egypte

Ce n'est pas la première que des artistes sont condamnés à de lourdes peines de prison en Egypte. L'année dernière, une autre chanteuse a écopé d'un an de prison pour les mêmes raisons. En 2015, la justice a également condamné l'écrivain Ahmed Naji à deux ans de prison en raison de la description d'une scène de sexe dans un de ses romans. Des ONG dénoncent la criminalisation des artistes égyptiens et les atteintes à la liberté d'expression.

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