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Egypte. Le président donne un coup de balai au sein des forces de sécurité

Mohamed Morsi a décidé la mise à la retraite du chef du renseignement et le limogeage du gouverneur du nord-Sinaï. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le président égyptien, Mohamed Morsi, salue des militaires, le 4 août 2012. (EGYPTIAN PRESIDENCY / AFP)

PROCHE-ORIENT - Les relations tendues entre le président égyptien et l'état-major de l'armée continuent de provoquer des remous. Le chef de l'Etat, Mohamed Morsi, a décidé, mercredi 8 août, la mise à la retraite du chef du renseignement et le limogeage du gouverneur de la province du nord-Sinaï. C'est dans cette région, près de la frontière avec Israël et la bande de Gaza, que s'est produite l'attaque terroriste tuant, dimanche, 16 gardes-frontières égyptiens.

La présidence n'a pas donné la raison exacte de ces limogeages. Un peu plus tôt, le chef du renseignement, le général Mourad Mouafi, avait publié un communiqué dans lequel il affirmait que ses services avaient reçu des informations selon lesquelles des activistes voulaient frapper les forces de sécurité dans le Sinaï, et qu'elles avaient été transmises "aux autorités compétentes".

D'autres responsables remerciés

Le nord-Sinaï, jusqu'à présent dirigé par le gouverneur Abdel Wahab Mabrouk, est l'un des plus sensibles d'Egypte, et la sécurité s'y est considérablement dégradée depuis la chute du président Hosni Moubarak l'an dernier. Après l'attaque de dimanche, l'armée y mène depuis mardi 7 août une offensive terrestre et aérienne contre des "terroristes". Ces opérations sont jusqu'à présent un "succès complet", selon le commandement militaire.

Le coup de balai de Mohamed Morsi touche également plusieurs autres responsables de l'armée et des forces de l'ordre, notamment le chef de la Garde républicaine, une unité militaire attachée à la protection de la présidence, et celui de la police militaire.

Certains limogeages seraient liés à des incidents survenus mardi lors des obsèques au Caire des gardes-frontières, où des manifestants ont tenté de s'en prendre au Premier ministre Hicham Qandil et lancé des slogans hostiles aux Frères musulmans, dont est issu Mohamed Morsi, a-t-on indiqué dans l'entourage du président. D'autres limogeages visent des personnes mises en cause dans la répression meurtrière de multiples manifestations survenues après la chute du régime Moubarak.

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