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Egypte : quelle place pour les Frères musulmans dans la transition ?

Accusé d'incitation à la violence, le Guide suprême de la confrérie est recherché par les autorités.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mohamed Badie, le 8 décembre 2012, lors d'une conférence de presse au QG des Frères musulmans, au Caire. (MAHMUD KHALED / AFP)

Les Frères musulmans résisteront-ils à la crise égyptienne ? La justice a ordonné, mercredi 10 juillet, l'arrestation du Guide suprême et de plusieurs responsables des Frères musulmans, dans le cadre des violences meurtrières de lundi, au Caire. Déjà sous le coup d'un mandat d'arrêt pour des faits similaires, Mohamed Badie est à nouveau accusé d'incitation à la violence. Francetv info revient sur la situation de la confrérie dans l'Egypte en transition.

Des leaders et militants sous le coup de la justice

Mohamed Badie et d'autres hauts responsables de la confrérie sont accusés d'incitation à la violence, en relation avec les affrontements sanglants qui ont fait 51 morts et au moins 400 blessés lundi, au Caire, devant le siège de la Garde républicaine.

Par ailleurs, 200 personnes présentes sur les lieux ont aussi été inculpées pour meurtre et incitation à la violence. Elles seront maintenues en détention préventive les 15 prochains jours, pendant la poursuite de l'enquête. Elles sont également poursuivies pour port d'armes non autorisées et troubles à l'ordre public et à la sécurité.

L'ancien président détenu

Destitué par l'armée le 3 juillet, le président déchu Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans, est détenu au ministère de la Défense. Il se trouve "en lieu sûr", a assuré mercredi un porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty. Il est gardé "pour son propre bien et il est traité dignement", a-t-il précisé. Cette "détention préventive" laissait penser qu'il serait poursuivi, mais il ne fait "pour l'heure l'objet d'aucune poursuite" judiciaire, a ajouté le porte-parole du ministère.

Les Frères refusent de "pactiser avec des putschistes"

Dans la foulée de sa désignation, le nouveau Premier ministre, Hazem El-Beblaoui, s'est lancé dans la composition de son gouvernement de transition. Il comptait proposer "quelques postes" aux Frères musulmans. Mais ces derniers ont sèchement rejeté cette main tendue. "Nous ne pactisons pas avec des putschistes. Nous rejetons tout ce qui émane de ce coup" militaire, a déclaré un haut responsable. "Un décret constitutionnel par un homme nommé par des putschistes (…) ramène le pays à la case départ", a commenté un autre.

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