Nouvelles manifestations en Egypte contre la Constitution
L'opposition appelle à se défiler contre le projet de texte avant la deuxième phase du référendum samedi.
L'opposition égyptienne ne désarme pas. De nouvelles manifestations ont eu lieu, mardi 18 décembre, contre le projet de Constitution, avant la seconde phase, samedi, du référendum sur ce texte. Le Front du salut national (FSN), qui réunit les principaux mouvements de l'opposition de gauche et libérale, a appelé à défiler mardi au Caire, sur la place Tahrir et devant le palais présidentiel d'Héliopolis, "pour défendre les libertés, empêcher la fraude et rejeter le projet de Constitution".
La première partie du vote, qui s'est déroulée samedi 15 décembre, a donné près de 57% de "oui" au projet, selon des résultats officieux. Elle ne concernait toutefois que la moitié des 51 millions d’électeurs inscrits sur les listes. Les autres sont appelés à se prononcer samedi, dans 17 gouvernorats. Mais le déroulement du scrutin divise toujours autant. L'opposition et des ONG disent qu'il est entaché de nombreuses irrégularités au profit du "oui".
Boycott des magistrats
A ce stade, le référendum est loin de constituer un plébiscite pour le camp du président Mohamed Morsi. L’armée, très influente dans le pays, a ainsi lancé une mise en garde contre les risques d'une crise prolongée. Pour le ministre de la Défense, le général Abdel Fattah Al-Sissi,"les divisions affectent l'économie et menacent la paix sociale, ce qui demande de serrer les rangs, renoncer aux différends et faire prévaloir l'intérêt général".
En parallèle, la crise s’aggrave entre les magistrats et le président Morsi, puisqu'un nouveau groupe de juges va boycotter la supervision du scrutin. Ils viennent grossir les rangs des nombreux magistrats qui avaient déjà décidé de bouder les bureaux de vote, alors que leur présence est pourtant obligatoire.
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