Cet article date de plus de deux ans.

Sénégal : après 5 ans de travaux, le Train Express Régional de Dakar entre en service

Le président Macky Sall a inauguré le 27 décembre 2021 le nouveau TER censé désengorger la capitale sénégalaise. Une mise en service plusieurs fois reportée depuis le lancement des travaux en 2017.

Article rédigé par franceinfo Afrique
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un train express régional (TER) à quai en gare de Dakar à Dakar, le 22 décembre 2021. (SEYLLOU / AFP)

Il était attendu. Le nouveau Train Express Régional a enfin été inauguré le 27 décembre 2021 par le président sénégalais Macky Sall. Ce TER doit relier les 36 kilomètres séparant Dakar de la ville nouvelle de Diamniadio en une vingtaine de minutes et les 57 kilomètres avec le nouvel aéroport international Blaise Diagne en 55 minutes.

Un train moderne et rapide 

Quatorze gares ont été aménagées le long du parcours ainsi que deux sites de maintenance à Rufisque et à Colobane. Les trains vont rouler à une vitesse de pointe de 160 km/h et pourront transporter 115 000 personnes par jour, de 5h à 22h. Les rotations seront effectuées par quinze rames de quatre voitures chacune, construites par le groupe français Alstom.

L’infrastructure, qui a coûté plus d'un milliard d'euros, devrait réduire les énormes bouchons que connaît la métropole ouest-africaine où se concentre la quasi-totalité des activités économiques du pays. Il s'agit d'un tronçon sur lequel les usagers perdent habituellement des heures en voiture. Les embouteillages coûtent officiellement à la ville 152 millions d'euros par an. De plus, il devrait permettre la création d'un millier d'emplois.

Des milliers d'expropriés en colère

Si les partisans du gouvernement présentent le TER comme un succès du président Sall, des milliers d'expropriés le long du tracé crient leur colère et réclament des indemnités plus importantes. Beaucoup d'habitants situés dans l'emprise du TER à Dakar avaient un "titre de propriété précaire et révocable", selon un document administratif, c'est-à-dire des habitats spontanés tolérés mais non autorisés.

Des sites de relogement ont été prévus pour les familles et les commerçants notamment, mais ces aménagements ont pris du retard. "Le TER nous a appauvris", affirme à l'AFP Amina Bayo, responsable d'un collectif d'expropriés dénonçant un "projet coûteux" et réclamant 76 millions d'euros d'indemnisation à l'Etat, qui affirme de son côté "avoir satisfait à ses obligations". Un montant de 42,8 milliards FCFA (plus de 64 millions d'euros) était prévu pour l'indemnisation. "Nous envisageons de bloquer le démarrage du TER le jour de l'inauguration, pour exiger la satisfaction de nos doléances", avait prévenu Ibrahima Cissé, président du Collectif des impactés du TER. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.