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Le président de la BAD lavé des accusations de corruption et de mauvaise gestion

Cette décision ouvre la voie à Akinwumi Adesina pour un second mandat à la tête de l'institution.

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a été disculpé de toute mauvaise gestion par un panel d'experts. Photo prise le 13 septembre 2019 à Ouagadougou, au Burkina Faso, lors d'une conférence du G5-Sahel.  (ISSOUF SANOGO / AFP)

Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a été entièrement disculpé de toute corruption ou mauvaise gestion de l'institution par un panel d'experts indépendants dirigés par l'ancienne présidente irlandaise Mary Robinson. Le panel dirigé par Mme Robinson, avocate qui fut aussi Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme de 1997 à 2002, a considéré notamment que les lanceurs d'alerte n'avaient pas apporté de preuves à leurs accusations.

Accusations sans preuves

Certains qui se présentaient comme des "employés préoccupés de la BAD", accusaient M. Adesina d'enrichissement personnel, de favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nigérians. Les Etats-Unis, deuxième actionnaire de la BAD après le Nigeria, avaient exigé le lancement d'une enquête indépendante sur ces accusations.

Ce feuilleton médiatico-financier qui dure depuis avril 2020, lorsque les accusations ont fuité dans les médias, a déstabilisé l'institution panafricaine de développement, et particulièrement son président, élu en 2015 et seul candidat à sa succession, prévue fin août 2020.

M. Adesina, 60 ans, ancien ministre de l'Agriculture du Nigeria, s'est dès le début vigoureusement défendu, rejetant en bloc toutes les accusations et clamant son innocence.

Un deuxième mandat pour Adesina ?

La disculpation d'Akinwumi Adesina de toutes les allégations contre lui confirment sa compétence et son intégrité à la tête de la BAD. (...) Le Nigeria le soutient pleinement pour un second mandat

Muhammadu Buhari, président du Nigeria

à l'AFP

Si le rapport du panel d'experts indépendants va évidemment soulager M. Adesina, ces accusations ont cependant terni l'image du flamboyant président de la BAD, dont la réélection semblait assurée au début de l'année, avec le soutien de l'Union africaine et après une augmentation de capital géante de 115 milliards de dollars en octobre 2019.

Créée en 1964, la BAD est devenue l'une des cinq principales banques multilatérales de développement dans le monde. Elle compte 80 pays actionnaires (54 pays africains et 26 non-africains, d'Europe, d'Amérique et d'Asie). 

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