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Forage pétrolier en eau profonde pour Total au Nigeria

C’est aujourd’hui le niveau d’excellence pour une compagnie pétrolière. Elle doit maîtriser la production en off shore profond. En l’occurrence, il s’agit de forer les fonds marins situés entre 1500 et 1750 mètres de hauteur d’eau. Le groupe français Total est en train de finaliser un projet de ce type au Nigeria.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
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Le champ pétrolifère nigérian se nomme Egina. Il est situé au large du delta du Niger. Le coût global pour l’exploitation de ce site s’élève à 13 milliards d’euros.

Un montant qui inclut la construction d’un navire un peu particulier. Les spécialistes appellent cela un FPSO, un navire de production, de stockage et de déchargement. Celui-ci est le plus gros jamais construit par le pétrolier français. 330 mètres de long et 60 de large pour une capacité de stockage de 2,3 millions de barils de pétrole, soit 368.000 mètres cubes.

A l’heure actuelle, ce FPSO est en cours d’achèvement dans le port de Lagos. Mais ce (très) encombrant navire, construit en partie ici, va bientôt rejoindre sa zone du delta. Ce type de bateau est un véritable couteau suisse. Il récupère le pétrole, le filtre et le stocke avant de le transvaser dans un pétrolier livreur pour finir dans une raffinerie. Il récupère ainsi la production de 44 puits sous marins, soit une capacité de traitement de 200.000 barils par jour.

«Un pari fou pour Total» 
«Le Nigeria, c'est un pays très important pour Total, c'est un pays où nous sommes implantés depuis 60 ans», explique à l’AFP le directeur général du groupe dans le pays, Nicolas Terraz. Un signe de confiance quand Shell ou Exxon ont lâché l’affaire.

Entre procès pour corruption et menace terroriste dans le delta du Niger, investir ici est risqué. Et depuis 2010, la loi impose un «contenu local». Ainsi, 75% des heures de fabrication du bateau ont été réalisées à Port Harcourt ou à Lagos. Un exploit pour un pays qui n’avait jamais produit de maxi navire. «Un pari fou pour Total», reconnaît un analyste à l’AFP.

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