Dumas et Vergès prennent la défense de Gbagbo
Les deux hommes sont arrivés à Abidjan aujourd'hui avec un ambitieux projet. Alors que la quasi totalité de la communauté internationale réclame le départ de Laurent Gbagbo, Dumas et Vergès ont pour objectif de soutenir et conseiller le président sortant ivoirien. Le tout dans une ambiance pour le moins explosive. Les violences post-électorales ont fait au moins 173 morts, essentiellement des partisans de M. Ouattara, selon les Nations unies, alors que les partisans de Laurent Gbagbo ont menacé de prendre d'assaut le quartier général de M. Ouattara à Abidjan.
La "mission Dumas-Vergès" est en complet décalage avec l'unanimité affichée notamment par les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui ont toutes appelé Laurent Gbagbo à céder sa place à son rival Alassane Ouattara, dont elles ont reconnu la victoire à l'élection présidentielle du 28 novembre.
"Qu'est-ce qui autorise le gouvernement français à intervenir dans une
querelle électorale en Côte d'Ivoire ? Le temps de la colonisation et des juges de paix à compétence étendue est terminé", a déclaré sur la chaîne I-Télé Jacques Vergès, 85 ans, connu pour ses engagements tiers-mondistes, notamment sur le continent africain.
"J'ai quelques indications pour pouvoir dire que tout le monde n'est pas d'accord dans la communauté internationale. Elle se résume à quelques personnalités qui se mêlent de tout et dont on va examiner le cas", a estimé pour sa part Roland Dumas, 88 ans, ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand.
Caroline Caldier, avec agences
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