Des discussions sur un règlement éventuel du conflit libyen en Tunisie
Sur le sol libyen, six mois après le début du conflit et environ cinq mois après le déclenchement des frappes aériennes internationales,
l'insurrection a affirmé avoir pris le contrôle de nouvelles villes, notamment Gharyan, à 80km au sud de la capitale, et Sourmane, près du secteur de Sabratha (32km à l'ouest de Zaouïa), où les affrontements se poursuivent.
Mouammar Kadhafi a appelé aujourd’hui les Libyens à libérer leur pays “des traîtres et de l'Otan ”.
Le message de Kadhafi a été enregistré sur une ligne téléphonique de mauvaise qualité et retransmis par la télévision
d'Etat. Quelques heures plus tard, son ministre de l'Intérieur arrivait au Caire avec des membres de sa famille sur fond de rumeurs laissant entendre qu'il abandonnait le "guide" libyen.
Ce soir, les Américains ont révélé qu'hier les forces pro-Khadafi ont lancé un missile balistique Scud sur des positions rebelles depuis le fief du dirigeant libyen à Syrte. Par chance, ce missile n'a pas fait de victime. Il s'est écrasé dans le désert.
Des pourparlers secrets en Tunisie
Encouragés par la progression des rebelles libyens vers la capitale Tripoli, les Etats-Unis estiment ce soir que“ les jours” du colonel Kadhafi sont “comptés ”.
_ Le secrétaire général de l'ONU a invité les protagonistes du conflit à “répondre concrètement et positivement aux idées qui leur sont proposées, afin de mettre fin au bain de sang dans le pays”.
Abdel Elah al Khatib, émissaire spécial de l'Onu chargé d'étudier les moyens de régler le conflit libyen, est arrivé aujourd’hui en Tunisie pour prendre part à des négociations. L'émissaire du secrétaire général Ban Ki-moon sera reçu demain par le chef de la diplomatie tunisienne. Il rencontrera les parties libyennes dans un hôtel de Tunis.
Il a rencontré plusieurs fois des représentants du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et des insurgés qui combattent pour obtenir la fin de son régime en place depuis près de 42 ans.
Mais il n'a jusqu'ici persuadé aucune partie d'adopter son projet de cessez-le-feu.
Une source sécuritaire a aussi affirmé que l'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin était arrivé hier à bord d'un avion spécial en provenance de Genève à Djerba, île du sud tunisien où “une activité diplomatique et sécuritaire inhabituelle” aurait été constatée. Dominique de Villepin était accompagné de trois de ses collaborateurs.
Depuis le début du soulèvement anti-Kadhafi le 23 février, la Tunisie limitrophe a accueilli un total d'environ 415.000 réfugiés de plusieurs nationalités, dont plus de 200.000 Libyens.
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