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Kenya: deux femmes veulent sauver les bibliothèques de Nairobi

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié
Mal entretenues et proposant peu de choix, les bibliothèques de Nairobi offrent pourtant aux citadins un lieu de quiétude où se cultiver. Deux femmes, Angela Wachuka et Wanjiru Koinange, ont créé l’association Book Bunk. But: restaurer et moderniser ces édifices, enrichir les collections, et surtout donner l’envie et la possibilité de lire aux générations futures.

12 photos de Tony Karumba illustrent ce propos.
 

à l’entrée de la bibliothèque McMillan, deux imposantes défenses d’éléphants accueillent le visiteur, en mémoire de l’explorateur William Northrup McMillan. Mais aujourd’hui, cet imposant bâtiment à colonnades, ouvert en 1931, est en piteux état.
 (Tony Karumba /AFP)
s’y rendre pour profiter de la tranquillité du lieu dans une capitale bruyante et encombrée et ainsi pouvoir se plonger dans la lecture des rares livres disponibles. On y trouve principalement des ouvrages du début du XXème siècle, publiés bien avant l’indépendance du Kenya en 1963, des livres sur l’aristocratie britannique ou sur l’histoire des taxis londoniens. Mais malheureusement, très peu d’auteurs kenyans.
 (Tony Karumba /AFP)
deux femmes, Angela Wachuka, 36 ans éditrice (à droite), et Wanjiru Koinange, jeune auteure de 32 ans, ont décidé d’œuvrer à la restauration et à la modernisation des bibliothèques de Nairobi, laissées à l’abandon depuis des décennies. A cette fin, elles ont créé, en 2017, l’association Book Bunk. «Je refuse de vivre dans une ville où les enfants peuvent grandir sans jamais être entrés dans une bibliothèque.», explique à Zina Desmazes de l’AFP Wanjiru Koinange, qui a grandi dans la capitale kenyane. (Tony Karumba /AFP)
elles ont lancé un programme de rénovation de McMillan, ainsi que de deux autres bibliothèques à Makadara et Kaloleni, des quartiers résidentiels de l’est de la capitale. L’association organise également des événements littéraires.
 (Tony Karumba /AFP)
les deux amies ont obtenu l’aide de l’administration de Nairobi. «Nous avons signé un accord qui nous autorise à collecter des fonds, à diriger et à rénover» les trois bibliothèques, précise Wanjiru Koinange. En plus de financements du gouvernement local, elles prévoient de lancer en septembre 2018 une campagne de levée de fonds afin de réunir les cent millions de shillings (850.000 euros) nécessaires à ce projet auquel elles entendent consacrer cinq ans de leur vie.
 (Tony Karumba /AFP)
mais elles seront destinées à des publics différents», précise Wanjiru Koinange. Car si McMillan, la plus grande, sera généraliste, celle de Kaloleni sera spécialisée dans la littérature jeunesse, et Makadara dans la littérature pour adolescents.
 (Tony Karumba /AFP)
hébergée dans un bâtiment quelconque des années 1970, est en mauvais état. Pour autant, elle attire chaque jour près de 180 jeunes du quartier. La preuve de l'intérêt qu'éprouve le public pour ces installations. (Tony Karumba /AFP)
il n’y a pas de bruit», témoigne une étudiante de 20 ans dont c’est la première visite. Un étudiant en comptabilité à l’université Kenyatta de Nairobi, qui passe ses journées dans la bibliothèque, ajoute: «C’est difficile de trouver un ouvrage précis, mais il y a une bonne connexion internet. Donc, avec un ordinateur, on trouve ce qu’on veut pour étudier».
 (Tony Karumba /AFP)
que reflètent les collections actuelles. Mais elles ajoutent: «C’est très important pour nous d’avoir des auteurs africains et de la littérature contemporaine.»
 (Tony Karumba/AFP)
est indispensable, confient Angela Wachuka et Wanjiru Koinange. Dans le même temps, d’autres formes de narration comme des contenus multimédias, notamment des podcasts, sont nécessaires, précisent-elles.
 (Tony Karumba/AFP)
Il n'y en a pas non plus pour les impressionnantes archives de journaux kenyans. «L’accessibilité, ce n’est pas juste l’affluence dans la bibliothèque. C’est aussi le fait de démocratiser la collection», précise Angela Wachuka.
 (Tony Karumba/AFP)
est de restaurer et moderniser ces édifices, d'enrichir les collections. Et, surtout, de permettre aux habitants de Nairobi de raconter et de transmettre des histoires: Il s'agit «d’encourager la circulation de récits dans la ville. Les bibliothèques sont le lieu où vivent ces histoires», déclarent les deux jeunes femmes.
 (Tony Karumba/AFP)

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