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Egypte: faire du tourisme dans le sud du Sinaï avec les Bédouins
Faire du tourisme hors des sentiers battus dans le sud du Sinaï, risques en moins, c'est possible grâce à trois tribus bédouines, qui organisent des randonnées entre le Golfe d'Aqaba et le Mont Sainte-Catherine, en Egypte. Ce projet, lancé en 2015 et intitulé la Piste du Sinaï, a gagné fin 2016 le prestigieux prix de la British Guild, qui récompense le meilleur projet touristique.
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Malgré une situation sécuritaire précaire, le tourisme en Egypte a repris des couleurs, expliquait fin août 2017 Géopolis Afrique.
Et ce n'est pas Darb Sinaï (la Piste du Sinaï) qui s'en plaindra. Cette organisation, mise en place par trois tribus bédouines et des ONG, a d'ailleurs remporté en 2016 un prix de la prestigieuse Guilde britannique du tourisme et des écrivains de voyage (BGTW). Elle a aussi été plébiscitée en 2017 par le magazine Wanderlust.
Le projet, qui aura deux ans début 2018, a pour objectif de stimuler le tourisme dans les régions du sud du Sinaï moins fréquentées par les touristes, de donner aux randonneurs l'accès à l'une des plus belles, des plus mythiques routes du Moyen-Orient et de créer des emplois.
The Sinai Trail: A tourism initiative by Bedouins in South Sinai
— Mada Masr مدى مصر (@MadaMasr) 4 juillet 2017
A photo story by Enas El Masry https://t.co/7Ey0bp0Vab pic.twitter.com/edPbEsiemQ
Par ce biais, l'organisation veut également préserver les connaissances, les compétences et les modes de vie traditionnels des Bédouins en éduquant les touristes sur la nature sauvage de l'Egypte et en leur donnant les codes pour préserver la région.
«Les tribus bédouines sont capables de garder le Sinaï en sécurité sans armes», a déclaré Sheikh Ahmed Abu Rashed de la Tribu Jebeleyya, également porte-parole de la Piste du Sinaï. «Nous respectons les lois bédouines, Al-a'raf – les lois communes – qui ne sont pas appliquées par le gouvernement.»
Une coopération avec l'armée
Pour autant, cette autonomie relative ne dispense pas les communautés bédouines de rester en bons termes avec les forces armées. Selon le magazine Newsweek, «les tribus coopèrent avec le gouvernement pour surveiller la région, fournir des informations et s'assurer que la communauté travaille pour y maintenir la stabilité».
Les Bédouins impliqués dans la Piste du Sinaï ont obtenu depuis le prix de BGTW, faute d'un soutien clair du gouvernement, la reconnaissance du ministère égyptien du Tourisme. Une bonne nouvelle, car ce dernier faisait jusque là la sourde oreille «aux appels des organisateurs qui tentaient d'obtenir une aide pour mettre en évidence les différentes formes de tourisme situées dans les chaînes de montagnes de la péninsule, et pas seulement le tourisme sur ses côtes», précise Enas El Masry, qui a fait un reportage photo sur cette forme de tourisme.
Une coopération avec l'armée
Pour autant, cette autonomie relative ne dispense pas les communautés bédouines de rester en bons termes avec les forces armées. Selon le magazine Newsweek, «les tribus coopèrent avec le gouvernement pour surveiller la région, fournir des informations et s'assurer que la communauté travaille pour y maintenir la stabilité».
Les Bédouins impliqués dans la Piste du Sinaï ont obtenu depuis le prix de BGTW, faute d'un soutien clair du gouvernement, la reconnaissance du ministère égyptien du Tourisme. Une bonne nouvelle, car ce dernier faisait jusque là la sourde oreille «aux appels des organisateurs qui tentaient d'obtenir une aide pour mettre en évidence les différentes formes de tourisme situées dans les chaînes de montagnes de la péninsule, et pas seulement le tourisme sur ses côtes», précise Enas El Masry, qui a fait un reportage photo sur cette forme de tourisme.
En offrant aux Bédouins des possibilités d'emploi, la Piste du Sinaï apporte des solutions aux obstacles auxquels leur communauté est confrontée depuis la chute globale du tourisme à la suite de la révolution de 2011.
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