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Cinéma: le Maroc présent à Cannes avec «Sofia» de Meyem Benm’Barek
La jeune cinéaste marocaine Meyem Benm’Barek a vu son premier long métrage, «Sofia», retenu à Cannes dans la catégorie «Un certain regard». Le film est une ode au combat des femmes. En 2015, son court métrage «Jennah» avait été sélectionné aux Oscars.
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C’est la cinéaste qui monte. La jeune trentenaire franco-marocaine sera présente à Cannes avec son long métrage Sofia, une femme forte qui fait face à des tabous sociaux. La réalisatrice expliquait que l’idée du film lui est venue «avant tout parce que quelque chose me manquait dans la représentation des femmes du monde arabe. Très souvent dans les films, les héroïnes arabes sont sous l’emprise de la domination masculine, présentées comme victimes du patriarcat. Cette interprétation, bien que juste à certains niveaux, me semble toutefois insuffisante. Il manque à mon sens une réflexion plus complète qui prendrait en compte le contexte social et économique.»
Sofia est l’histoire d’une femme qui vit avec ses parents dans un modeste appartement de Casablanca. Lors d’un dîner familial, elle est prise d'une violente douleur abdominale. Elle est sur le point d’accoucher. Prétextant d’avoir trop mangé, elle fonce à l’hôpital avec sa cousine, étudiante en médecine. Le personnel hospitalier n’accepte de la prendre en charge qu’à la seule condition qu’elle présente le lendemain son certificat de mariage. Après l’accouchement, les deux femmes quittent l’hôpital et se lancent dans une recherche désespérée du père.
C’est l’actrice Sara Elmhamdi Elalaoui, éblouissante dans Much Loved de Nabil Ayouch, dernier film marocain sélectionné à Cannes en 2015, qui incarne Sofia, une femme forte et fragile à la fois. Une femme qui refuse le statut de victime.
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