Coup d'Etat en Mauritanie
Le chef de l'Etat, premier président démocratiquement élu (en mars 2007) depuis l'indépendance du pays en 1960, a été emmené dans un lieu inconnu, et le chef du gouvernement se trouve dans une caserne près de la présidence.
Le meneur de ce coup d'Etat serait le général Mohamed Ould
Abdel Aliz, l'ex-chef de la garde présidentielle, limogé aujourd'hui même par le président : "Le président de la République a pris ce matin un décret nommant quelques nouveaux officiers au niveau de la garde présidentielle, de l'état-major national et la garde nationale. Ces officiers, trois généraux, ont refusé d'obtempérer à l'ordre présidentiel et sont entrés en rébellion contre l'ordre constitutionnel", a
expliqué le porte-parole de la présidence.
_ Les dernières nominations ont été "annulées" par les putschistes, réunis en conseil d'Etat.
La rébellion a pris le contrôle du palais de la présidence, tandis que des unités de l'armée ont encerclé le bâtiment de la télévision d'Etat. Les médias nationaux (radio et télévision) ont cessé d'émettre et l'aéroport international de Nouakchott a été fermé.
_ Selon des témoins, des soldats ont été déployés dans
toute la capitale mais on ne signalait aucun acte de violence dans
l'immédiat.
La Mauritanie traverse actuellement une grave crise politique, marquée notamment par la démission lundi de 48 parlementaires du parti présidentiel.
2.000 Français en Mauritanie
Le Quai d'Orsay a annoncé que des mesures "sont prises localement pour veiller à la sécurité des ressortissants français" et que des "recommandations de sécurité allaient être diffusées
en fonction de l'évolution de la situation".
_ Près de 2.000 Français résident en Mauritanie, essentiellement dans la capitale Nouakchott. Ils travaillent notamment pour quelques grands groupes français implantés dans le pays, comme Gaz de France, Total, la Société Générale ou la BNP.
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