Côte d’Ivoire : fermeture des bureaux de vote, résultat très serré attendu
Quelque 5,7 millions d’Ivoiriens étaient appelés aux urnes pour départager le président sortant Laurent Gbagbo et l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara. Les deux hommes avaient réuni respectivement 38 et 32% des suffrages lors du premier tour le 31 octobre.
Ce second tour s’est déroulé sans incident majeur.
Dans le quartier chic de Cocody à Abidjan, les bureaux de vote avaient ouvert à l’heure, et ont également fermé à l’heure.
A Bouaké (centre du pays), fief de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui contrôlent le nord du pays depuis le putsch manqué de septembre 2002, des bureaux qui avaient ouvert avec du retard dans la matinée, accueillaient les derniers électeurs.
Alors que la participation avait battu des records il y a un mois, dans de nombreuses zones l’affluence a été moindre pour le second tour, de l’avis de nombreux observateurs.
_ Et à l'issue du scrutin, le parti de Ouattara a accusé les partisans de Gbagbo d'avoir empêché beaucoup d'électeurs de voter à Abidjan et dans le centre-ouest. De nombreux baoulé n'ont pas pu accéder jusqu'aux bureaux de vote. Les baoulé ont constitué, lors du premier tour, le gros de l'électorat de l'ex-président Henri Konan Bédié, arrivé troisième, et qui a appelé à voter Ouattara au second tour.
En région parisienne, le vote des Ivoiriens de France a dû être annulé, en accord avec les représentants des deux candidats. Cette mesure concerne 11.000 des 13.000 votants en France, et un total de 28 bureaux de vote. Les bulletins de vote et les listings des votants avaient disparu.
Après les incidents de samedi – la police a ouvert le feu sur des manifestants (lire notre article) – les deux candidats avaient lancé des appels au calme et promis de respecter le verdict des urnes.
_ Durant les opérations de vote, un militaire et un civil ont été tués dans le centre-ouest du pays, portant à au moins six morts le bilan des violences commises lors de cette élection.
La commission électorale ivoirienne a trois jours pour proclamer les résultats.
Gilles Halais, avec agences
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