Le fléau des «faux médicaments» en Afrique
Le message est clair. «Le médicament de la rue tue». Pourtant, ce genre d'avertissement ne suffit pas. Le trafic de faux médicaments en Afrique prend de l'ampleur au détriment de ceux qui sont mal informés ou qui n'ont pas les moyens de se rendre dans une pharmacie. Avec de graves conséquences: faux antalgiques, faux anti-dépresseurs ou faux anti-paludéens qui peuvent être mortels.
A l'instar de la Côte d'Ivoire, qui a instauré un comité national de lutte contre le trafic illicite et la contrefaçon des médicaments, de nombreux pays africain ont pris des mesures pour éradiquer ce fléau. Mais celà reste insuffisant par rapport à l'ampleur de ce nouveau business. A ciel ouvert, les vendeurs écoulent dans la rue leur marchandise sans aucun scrupule. Au Cameroun, on nomme une telle vente «une pharmacie de poteau». Au vu et au su de tout le monde.
Un rapport d'août 2013 affirme que «les faux médicaments font perdre une trentaine de milliards» à l'Etat ivoirien. Pourtant, les faux médicaments sont vendus comme du pain. Les prix moins élevés par rapport aux vraies pharmacies servent souvent d'argument pour une population souvent pauvre.
Au Nigéria, les faux médicaments et contrefaçons ont représenté jusqu'à 70% des ventes en 2002. A Yaoundé, les médicaments «mortifaires» sont monnaie courante. «Les médecins disent que les médicaments du marché sont dangereux, mais depuis que je viens acheter, je n'ai pas encore de problème», déclare une cliente ivoirienne.
En attendant des mesures drastiques pour éradiquer ce commerce, la prévention reste l'élément moteur pour les différentes instances de lutte contre les médicaments illégaux et de contrefaçon.
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