Côte d'Ivoire : les rebelles contrôlent Yamoussoukro
Actualisé à 21h avec le mitraillage d'une voiture d'escorte de l'ambassadeur de France
Tout semble s'accélérer, en Côte d'Ivoire. En trois jours, les fidèles d'Alassane Ouattara ont pris l'avantage sur ceux de Laurent Gbagbo.
Ils annonçaient contrôler les trois quarts du pays ce matin (voir notre article) ; quelques heures plus tard, ils étaient à Tiébissou, à 40 kilomètres de Yamoussoukro.
Ils ont désormais atteint la capitale politique du pays en fin d'après-midi. Sans que des combats soient signalés...
_ Les habitants signalent qu'ils contrôlent désormais la ville. “Tout est OK, la gare routière, la gendarmerie sont occupées par les Forces
républicaines (pro-Ouattara). On ne voit plus de FDS”, les Forces de défense et
de sécurité fidèles à Laurent Gbagbo, dit un habitant.
Ces derniers jours, les partisans de Ouattara sont donc passés à l'offensive. Dans l'est, l'ouest et le centre du pays. Ils contrôlent désormais les régions cacaoyères, et progressent vers le sud.
_ Laurent Gbagbo, lui, s'accroche au pouvoir à Abidjan, la capitale économique. Pour combien de temps encore ?
Isolé diplomatiquement, de plus en plus asphyxié économiquement, sur la défensive militairement, le clan Gbagbo a appelé à un cessez-le-feu immédiat hier soir, se disant prêt à des négociations.
_ Le clan Ouattara a rapidement fait savoir que les voies pacifiques étaient épuisées...
Pour couronner le tout, il semble que les partisans de Gbagbo soient à bout. Pour preuve, ce mitraillage d'une voiture d'escorte de l'ambassadeur de France à Abidjan, qui a légèrement blessé deux gendarmes.
_ “Depuis plusieurs jours, les forces de Laurent Gbagbo s'en prennent aux diplomates étrangers à Abidjan”, commente le ministère des Affaires étrangères. “Ses forces spéciales ont tiré en rafale sur une voiture d'escorte de l'ambassadeur de France. Ces agissements, venant après d'autres voies de fait contre
d'autres ambassadeurs, sont inadmissibles.”
Depuis quatre mois, les combats ont fait, selon l'ONU, au moins 460 morts, et déplacé près d'un million de personnes.
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