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Côte d'Ivoire : les gestes d'apaisement du camp Gbagbo

Alors que les émissaires de la CEDEAO sont de retour lundi en Côte d'Ivoire, les partisans du président sortant Laurent Gbagbo ont fait dimanche soir deux gestes d'apaisement : d'un côté ils renoncent à leur projet d'investir le quartier général du camp Ouattara à Abidjan ; de l'autre ils proposent un nouveau décompte des voix de la présidentielle.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © AFP / Issouf Sanogo)

Le leader des "jeunes patriotes", Charles Blé Goudé, leur avait demandé en fin de semaine dernière de se tenir prêts à "libérer à mains nues" le Golf Hôtel, cet établissement où Alassane Ouattara et ses proches sont retranchés et protégés par les Casques Bleus de l'ONUCI.
_ Finalement, l'heure est semble-t-il à l'apaisement : le même Blé Goudé a annoncé ce soir avoir décidé "de donner une chance à la négociation en cours".

Négociation qui se concrétisera, dès lundi, par le retour à Abidjan des émissaires de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) : les présidents du Bénin, de Sierra Leone et du Cap-Vert avaient déjà tenté, en vain, mardi dernier, de convaincre Gbagbo de quitter le pouvoir. Ils seront cette fois accompagnés du Premier ministre kényan, envoyé par l'Union africaine.

C'est peut-être la dernière tentative pacifique des autres Etats africains : la CEDEAO a déjà menacé Gbagbo d'utiliser la force s'il continuait à refuser de céder sa place à Ouattara. Une option militaire est en préparation, "en dernier recours".

Quant aux soutiens français du président sortant, Roland Dumas et Jacques Vergès, ils ont proposé depuis Abidjan où ils se trouvent depuis quelques jours un nouveau décompte des voix du second tour de l'élection, le 28 novembre : "Nous sommes pour le décompte de nouveau de toutes les voix, si tout le
monde est d'accord, sous le contrôle international. Je ne vois pas qui, de bonne foi, peut le refuser", a lancé l'avocat Jacques Vergès.

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