Côte d'Ivoire : le second tour de la présidentielle s'annonce difficile
Le scrutin, qui aurait dû se tenir il y a cinq ans et a été reporté à plusieurs reprises, risque d'être très serré et des violences sont à craindre si les résultats sont contestés.
“Je lance un appel aux candidats du second tour pour qu'ils s'abstiennent de proclamer eux-mêmes les résultats de l'élection,” a déclaré Choi lors d'une conférence de presse.
Il a ajouté que la Commission électorale indépendante (CEI) avait accepté d'être plus rapide pour publier les résultats. Au premier tour, il lui avait fallu plus de deux jours pour publier des résultats régionaux de quelque importance et plus de trois jours pour donner un résultat provisoire, ce qui avait fait monter les tensions.
“Sur la base de l'expérience du premier tour et prenant en compte les tensions et spéculations ayant caractérisé l'attente des résultats, je me réjouis de la décision fondamentale de la CEI de diffuser progressivement, dès le soir du 28 novembre, les résultats du scrutin”, a-t-il dit.
Gbagbo est arrivé en tête du premier tour avec 38% des voix, suivi de Ouattara avec 32%.
Les échanges se font de plus en plus vifs entre les deux hommes à mesure qu'approche le second tour.
Les candidats tiennent des propos dont beaucoup craignent qu'ils ne favorisent des violences entre leurs partisans.
Interrogé sur les risques de violences, le chef de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire a répondu: “Je suis préoccupé mais pas inquiet. Pour le moment, la violence n'est que verbale, pas dans les actes”.
A New York, le Conseil de sécurité de l'Onu a décidé mercredi d'autoriser le déploiement de 500 casques bleus supplémentaires pour assurer la sécurité du scrutin.
“Le Conseil de sécurité décide d'autoriser le Secrétaire général à transférer à titre temporaire, de la Mission des Nations Unies au Libéria (Minul) à l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), et pour une période de quatre semaines au plus, un maximum de trois bataillons d'infanterie et une unité aérienne constituée de deux hélicoptères de transport militaires”, annonce l'organisation dans un communiqué.
“Le Conseil de sécurité a pris cette décision car il estime que la situation en Côte d'Ivoire continue de mettre en péril la paix et la sécurité internationales dans la région”, ajoute-t-elle.
Mikaël Roparz, avec agences
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