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Côte d'Ivoire : le camp Ouattara appelle "à la désobéissance"

Alors que Laurent Gbagbo reste sourd à la pression internationale, ses opposants demandent aux Ivoiriens de {"manifester par tous les moyens"} jusqu'à ce qu'il quitte le pouvoir. Le bras de fer se durcit entre les deux camps, ce qui fait craindre de nouvelles violences. Le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies estime que plus de 6.000 personnes ont déjà fui la Côte d'Ivoire par crainte des exactions.
Article rédigé par franceinfo
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Jeudi dernier, le camp Ouattara avait tenté de prendre possession de la télévision d'Etat, tenue par les pro-Gbagbo. Réprimée par les forces de l'ordre, la marche avait été un échec. Mais les fidèles d'Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, ne s'avouent pas vaincus. Dans un communiqué, son Premier ministre Guillaume Soro "exhorte" les Ivoiriens "à la désobéissance au gouvernement factice
de Laurent Gbagbo jusqu'à son départ".

Il leur demande également, "dans les campements, villages et villes, de
s'organiser, de se mobiliser et de manifester par tous les moyens jusqu'au
départ de Laurent Gbagbo du pouvoir".

"Près de 200 morts et 1.000 blessés"

De nouvelles violences sont à craindre. En un semaine, le camp Ouattara déplore "près de 200 morts et 1.000
personnes blessées par balles" ainsi que "40 disparus et près de 732 arrestations". "Plus grave, des femmes sont battues, déshabillées, violentées et violées.
(...) Les ingrédients pour un génocide sont en place" affirme
Guillaume Soro dans ce communiqué.

Des exactions qui poussent les civils à fuir. Depuis fin novembre, plus de 6.000 personnes, des femmes et des
enfants en majorité, ont d'ores et déjà gagné le Liberia et 200 autres la Guinée, selon les chiffres du Haut
commissariat aux réfugiés des Nations unies. "Nous avons transporté par avion des provisions
supplémentaires au Liberia et en Guinée. Nous sommes actuellement prêts pour (prendre en charge) jusqu'à 30.000
réfugiés" précise le HCR.

Les Etats-Unis sanctionnent le camp Gbagbo

La pression internationale est de plus en plus forte sur le camp Gbagbo. Après l'Union Européenne, c'est au tour aujourd'hui des Etats-Unis d'interdire sur leur sol les proches du président sortant.
_ Sous pression de l'ONU, sanctionné par les Etats-Unis et l'Union Européenne, le président auto-proclamé ne change pas d'attitude. "Quoique ça nous coûte, nous ne céderons pas" affirme Emile Guiriéoulou, ministre de l'Intérieur du gouvernement
Gbagbo.

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