Côte d'Ivoire : l'ONU retire une partie de son personnel
C'est un signe qui ne trompe pas : l'ONU a beau avoir reconnu la victoire d'Alassane Ouattara, son secrétaire général Ban Ki-moon demeurer “profondément préoccupé” par la crise, elle évacue (un peu) les lieux.
_ Quelque 460 personnes, du personnel non essentiel des Nations-Unies, vont quitter le pays. C'est une goutte d'eau, bien sûr : le personnel onusien représente aujourd'hui 10.000 personnes, Casques bleus, policiers et employés civils.
Mais c'est un signe de la dégradation de la situation en Côte d'Ivoire. Un pays déchiré entre deux présidents, l'un élu, l'autre proclamé. Le couvre-feu a été prolongé d'une semaine, des manifestations ont encore eu lieu hier à Abidjan, avec pneus brûlés et barricades dressées.
_ Et le Premier ministre de Ouattara, Guillaume Soro, d'évoquer désormais ouvertement une confrontation. “S'il (Gbagbo, ndlr) nous oblige, on n'aura pas d'autre choix”.
On n'y est pas encore... Toutes les voies de discussion ne sont pas encore épuisées. Hier, Alassane Ouattara a bien tenté de faire un geste envers Laurent Gbagbo, en lui proposant d'intégrer à son gouvernement des ministres à lui - en cas de démission bien sûr.
Au nom de l'Union africaine, Thabo Mbeki, l'ancien président sud-africain, a tenté une médiation entre les deux présidents. Il a quitté hier le pays, sans avancée notable.
C'est maintenant la Cédéao, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, qui prend le relais. Elle tient aujourd'hui un sommet extraordinaire au Nigeria. Sans avoir invité aucun des protagonistes de l'affaire. L'ordre du jour lui-même n'est pas formellement public...
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