Entre sept et onze morts lors des élections en RDC
Les Congolais sont appelés aux urnes lundi pour élire leur président et leurs députés.
C'est un double scrutin à risque pour la République démocratique du Congo (RDC). Les Congolais ont commencé à voter lundi 28 novembre pour élire leur futur président de la République ainsi que 500 députés. Après des violences politiques en fin de campagne, comme le rappelle Le Monde.fr, la journée a été émaillée de violences.
• Entre sept et onze morts, bureaux de vote incendiés et bulletins volés
Entre 7 et 11 personnes ont trouvé la mort lundi dans l'attaque d'un bureau de vote par des hommes armés à Lubumbashi, dans le sud-est de la RDC, fief d'Etienne Tshisekedi, opposant au président sortant Joseph Kabila.
Selon le gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi, huit rebelles, deux policiers et une civile ont été tués, et onze rebelles arrêtés. Selon le porte-parole militaire, le capitaine Mbav, quatre agresseurs ont été tués ainsi que deux policiers et une civile venue voter.
Des bureaux de vote ont également été incendiés, des bulletins volés et d'autres déjà mis dans des urnes avant l'ouverture du scrutin, selon des sources onusiennes et locales.
• Quels enjeux pour ces élections ?
Onze candidats, dont le président sortant Joseph Kabila briguent la présidence, et près de 19 000 se présentent pour les 500 sièges de l'Assemblée nationale. Après l'assassinat de son père Laurent-Désiré en 2001, Joseph Kabila avait été installé dans le fauteuil présidentiel et finalement élu en 2006. Face au grand favori, l'opposition se présente en ordre dispersé.
Le patron de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi, 78 ans, n'a pas réussi à rassembler les autres concurrents sur son nom face au président sortant, qui a disposé d'importants moyens et des médias d'Etat durant tout le mois de la campagne électorale.
Ni le proche de l'ancien président Mobutu Léon Kengo, 76 ans, président du Sénat, ni Vital Kamerhe, 51 ans, ex-président de l'Assemblée nationale et ancien proche de Kabila devenu opposant déclaré en 2010, n'ont souhaité se ranger sous la bannière de Tshisekedi.
La Commission électorale nationale indépendante, soupçonnée par l'opposition d'être partiale et même d'organiser la fraude, explique SlateAfrique, a assuré dimanche que les élections seraient transparentes et apaisées.
Les résultats provisoires de la présidentielle sont attendus le 6 décembre au plus tard, ceux des législatives le 13 janvier.
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