Cinq Français enlevés dans le nord du Niger
Le Quai d'Orsay l'a confirmé à la mi-journée : "En l'état de nos informations, sept personnes, dont cinq ressortissants
français ont été enlevés la nuit dernière dans la
région d'Arlit au Niger ".
Le porte-parole du
ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, précise que "tous les services de l'Etat sont pleinement mobilisés, notamment le centre
de crise du ministère des Affaires étrangères ainsi que notre ambassade à
Niamey ".
Depuis le sommet européen de Bruxelles, Nicolas Sarkozy a pour sa part déclaré qu'il tiendrait "un conseil
restreint de défense" dans la soirée.
Pas de revendication
Parmi les personnes enlevées figurent un salarié français d'Areva et son épouse. Le géant du nucléaire exploite des mines d'uranium dans la région d'Arlit, à 1.200 km de la capitale Niamey.
Les cinq autres personnes enlevées sont des employés de Satom, filiale du groupe Vinci. Parmi eux, trois Français, un Togolais et un Malgache.
Tous ont été kidnappés à leur domicile, situés dans la zone sécurisée d'Arlit, au cours de la nuit.
L'enlèvement n'a pas été revendiqué, mais une source sécuritaire nigérienne indique que les assaillants sont probablement des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou des bandits qui revendent ensuite leurs otages aux djihadistes.
Des mesures de sécurité supplémentaires
Les deux groupes annoncent cet après-midi avoir pris des mesures de sécurité supplémentaires.
Areva, qui emploie 2.500 personnes dans le pays, dont 50 expatriés, avait déjà déclaré fin juillet limiter au
strict nécessaire les déplacements de son personnel au Niger, suite à la mort de Michel Germaneau.
Enlevé au Niger en avril dernier, ce militant humanitaire de 78 ans avait été détenu par le groupe Aqmi, avant d'être exécuté le 25 juillet.
En juin 2008, quatre salariés d'Areva avaient été enlevés quelques jours par des insurgés dans la région avant d'être
relâchés en bonne santé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.