Les otages français libérés sont arrivés à Paris
La famille Moulin-Fournier a été accueillie par François Hollande et Valérie Trierweiler. Le père a donné une conférence de presse conjointe avec le président de la République.
"C'est fini, on en est sortis..." La famille Moulin-Fournier, libérée vendredi après deux mois de captivité aux mains du groupe islamiste Boko Haram au Nigeria, est arrivée samedi 20 avril au matin à Paris. Ils sont arrivés en provenance de Yaoundé à l'aéroport d'Orly, au sud de Paris, où le président François Hollande, accompagné de sa compagne Valérie Trierweiler, était venu les accueillir.
Les sept Français ont voyagé à bord du Falcon du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui a fait un aller-retour au Cameroun pour aller les chercher. L'appareil s'est posé à 6 heures sur le tarmac où attendaient aussi une dizaine de membres de la famille des ex-otages, frères, soeurs et grands-parents, et une soixantaine de journalistes.
Couvertures sur les épaules
Les anciens otages - trois adultes et quatre enfants (Clarence, 5 ans, Maël, 8 ans, Andeol, 10 ans, et Eloi, à 12 ans), paraissaient fatigués mais souriants. Des couvertures sur les épaules pour se protéger du froid vif du petit matin, ils sont tombés immédiatement dans les bras de leurs proches, avant de s'acheminer vers le pavillon d'honneur.
Là, une brève conférence de presse a été donnée conjointement par Tanguy Moulin-Fournier et François Hollande. "C'est fini, on en est sortis...", a déclaré, ému, le père de famille, en remerciant tous ceux qui ont oeuvré à la libération de sa famille et en saluant "l'immense solidarité" qui s'est manifestée autour d'eux. "Je suis très heureux d'être de retour en France, c'est un grand moment, après on retournera également au Cameroun, qui est un très beau pays où on se plaît beaucoup."
Hollande remercie le Cameroun et le Nigeria
"C'est la vie qui a gagné", a de son côté lancé le chef de l'etat. Et de poursuivre : "C'est la famille de la France qui est soulagée et heureuse", "c'est la joie qui nous saisit." Le président de la République a souligné que "les autorités françaises (avaient) fait leur devoir dans la discrétion". Il a "remercié aussi bien le Cameroun que le Nigeria", avec une "pensée particulière pour le président (camerounais Paul) Biya, qui a eu ces derniers jours un rôle important".
François Hollande a également salué le courage des ex-otages qui, "dans des conditions très difficiles", ont "fait face". C'est "une famille rassemblée qui a attendu patiemment", a-t-il souligné, indiquant avoir "des pensées particulières pour les enfants". "C'est comme si de rien n'était (...). Ils ont été des appuis solides. S'ils (la famille Moulin-Fournier) ont pu retrouver leur liberté, les enfants y sont pour beaucoup. Ils s'en souviennent et on s'en souviendra", a conclu le chef de l'Etat.
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