Cet article date de plus d'onze ans.

L'homosexualité hors-la-loi au Cameroun

Dans une Afrique noire où l'homosexualité est souvent mal vue, le Cameroun est régulièrement pointé du doigt par les ONG. Non seulement l'homophobie est partout présente dans le pays, mais l'homosexualité est un délit passible de cinq ans de prison. Peu de gays acceptent d'en parler, par crainte d'agressions et de dénonciation.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Alice Nkom est une avocate camerounaise qui défend les homosexuels dans un pays où l'homosexualité est un délit. (AFP/Reinnier Kaze)

En juillet 2011, deux jeunes Camerounais âgés de 19 et 20 ans étaient arrêtés pour homosexualité puis condamés à 5 ans de prison pour ces faits. Durant leur emprisonnement, l'un d'eux, Francky, a été passé à tabac par les gardiens. Les deux jeunes ont finalement été acquittés en appel, ce qui est apparu comme une première victoire pour la cause homosexuelle dans le pays. Il faut noter que le jugement a été mis en délibéré, ce qui est rare. Un délibéré renvoyé par deux fois sans explication.

 
Au Cameroun, l'homosexualité est illégale, mais surtout l'homophobie est partout présente dans le pays. Chaque année, une centaine d'homosexuels sont arrêtés. En mars 2013, quatre ONG dont Human Right Watch ont publié un rapport à Yaoundé. Le seul point positif à leurs yeux est la diminution des arrestations arbitraires. Ils ont réclamé également la suppression de l'article du code qui pénalise l'homosexualité.

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