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Burundi : qui est le général putschiste ?

Le général Godefroid Niyombare est un ancien proche du président, et a dirigé les services de renseignement.

Article rédigé par franceinfo
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Le général Godefroid Niyombare, au centre, arrive à la Radio publique africaine (RPA) pour s'adresser à la nation, le 13 mai 2015, à Bujumbura (Burundi). (JEAN PIERRE HARERIMANA / REUT / REUTERS)

Il est peut-être le nouveau chef du Burundi. Le général Godefroid Niyombare, 46 ans, a profité de l'absence du président du pays, Pierre Nkurunziza, mercredi 13 mai, pour le destituer alors qu'un mouvement de contestation s'oppose à un troisième mandat du président. Francetv info vous présente ce général putschiste.

Un ancien rebelle

Le général Godefroid Niyombare a fait ses classes pendant la guerre civile burundaise (1993-2006). Il rejoint le maquis en 1995, selon France 24, et intègre la rébellion hutue du CNDD-FDD. Après la signature des accords d'Arusha, en 2000, le général est devenu chef d'état-major adjoint puis chef d'état-major de l'armée, en 2009, selon RFI. Au Burundi, pays à la composition ethnique similaire à celle du Rwanda, il est le premier hutu à avoir dirigé l'armée, selon Le Monde.

Un ancien proche du président

Le journal ajoute qu'"il a longtemps été un proche de Pierre Nkurunziza, dont il a été un compagnon au sein du commandement des ex-forces rebelles du CNDD-FDD" (devenu le parti au pouvoir). Nommé en décembre 2014 à la tête du Service national de renseignements (SNR), il a été limogé moins de trois mois plus tard. Il avait déconseillé auparavant au président de se présenter pour un troisième mandat.

Un homme respecté et modéré

Le général Niyombare est, dans son pays, une personnalité respectée pour sa droiture et considérée comme un homme de dialogue. Selon RFI, "il conserve une certaine autorité et une certaine popularité parmi les soldats".

Il a participé à l'intégration des mouvements rebelles au sein de l'armée après la guerre civile. Toujours selon la radio, "c'est quelqu’un qui était très apprécié dans les cercles militaires pour son rôle dans l’intégration de l’armée, et donc apprécié aussi bien des officiers hutus que des officiers tutsis". Mercredi soir, il a d'ailleurs revendiqué "beaucoup" de soutiens au sein de l'armée et de la police. Dans la population, l'armée est perçue comme plus intègre que la police, qui a réprimé durement des manifestations.

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