Au Burundi, les catastrophes naturelles ont forcé plus de 100 000 personnes à fuir leurs maisons
Depuis trois ans, tous les déplacés internes le sont en raison des inondations.
L’ONG anglaise Save the Children qui vient en aide aux enfants dans les pays défavorisés s’inquiète de la situation humanitaire au Burundi, petit pays d'Afrique de l'Est. En cause notamment les inondations qui ont provoqué le déplacement de plus de 100 000 personnes ces trois dernières années. C’est la première fois que l’écrasante majorité des déplacées le sont à cause de catastrophes naturelles et non des violences.
Des eaux destructrices
Pluies diluviennes, inondations, glissements de terrain ont forcé des milliers de familles à fuir leurs maisons submergées par les eaux ou emportées par des coulées de boue. Rien que cette année, plus de 25 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays. Beaucoup n'ont pas pu rentrer chez elles et vivent dans des camps de fortune, selon une étude récente (lien en anglais) de Save The Children.
"J’étais agricultrice avant les inondations mais maintenant ma maison est sous l’eau. La situation concernant les inondations est devenue pire qu’avant"
Marie, mère de trois enfantsà Save the Children
Une crise oubliée
En avril dernier, le lac Tanganyika est monté d’environ quatre mètres par rapport à son niveau habituel, détruisant des centaines de maisons, des écoles, des routes et des champs entiers de cultures. L’organisation Save The Children qui a recueilli des centaines de témoignages parle d’une crise oubliée, celle des victimes des chocs climatiques. Au Burundi, tous les déplacements internes des trois dernières années sont le résultat de catastrophes naturelles et non en raison des conflits.
"Le monde semble avoir oublié le Burundi, et pourtant il subit de plein fouet le changement climatique mondial, les enfants étant les plus touchés"
Maggie Korde, directrice de l'ONG Save The Children pour le Burundi
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Burundi fait partie des 20 pays les plus vulnérables au monde au changement climatique, ainsi que l'un des moins préparés à le combattre. Un projet de rapport des experts climat de l'ONU indique que les inondations déplaceront chaque année en moyenne 2,7 millions de personnes en Afrique d'ici à 2050.
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