Suspension de France 24 au Burkina Faso : "On n'est pas très surpris", selon RSF qui dénonce "un prétexte pour museler les médias"
"On n'est pas très surpris", explique lundi 27 mars sur franceinfo Sadibou Marong, directeur du bureau de Dakar de RSF (Reporter sans frontières), à propos de la suspension de la diffusion de France 24 au Burkina Faso, décidée par la junte au pouvoir lundi, après la diffusion d'une chronique reprenant des propos du chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il s'agit d'un "prétexte pour museler les médias", selon Sadibou Marong, pour éviter de parler "du problème majeur du pays : la crise sécuritaire".
"On voyait déjà un peu jusqu'où la junte pouvait porter atteinte à la liberté de l'information", dit Sadibou Marong après avoir été alerté par une première mise en demeure de France 24, en février dernier. Il dénonce la volonté du régime militaire "d'imposer une nouvelle norme de l'information", qui se résume ainsi : "Si les médias sont avec la junte, ils sont avec le Burkina, mais s'ils sont contre la junte, ils sont contre le Burkina". France 24 était pourtant "un des médias les plus écoutés et les plus suivis dans le pays", déplore-t-il.
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