Le gouvernement burkinabè estime qu'il n'existe aucune "garantie" de pouvoir retrouver vivants huit mineurs coincés à plusieurs centaines de mètres sous terre depuis vingt jours dans une mine de zinc du Burkina Faso. Depuis le 16 avril, huit mineurs – six Burkinabè, un Zambien et un Tanzanien – sont coincés dans une galerie souterraine de la mine de zinc de Perkoa, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Ouagadougou, exploitée par la compagnie canadienne Trevali Mining. Ils sont portés disparus à la suite d'une "inondation" provoquée par des pluies diluviennes, selon la compagnie minière.Course contre la montreSelon un responsable du site cité par Burkina24, les travaux de pompage n’ont pas pu vider à ce jour la chambre de refuge où se trouveraient les mineurs. "Les machines mises en place pour le pompage vont à un rythme (trop lent) qui n'est pas à notre goût et ne garantit pas, si nous mettons autant de temps, que nous puissions les retrouver (vivants) comme nous le souhaitons", a déclaré le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo, qui s'est rendu jeudi 5 mai à Perkoa à la tête d'une délégation gouvernementale.#BurkinaFaso #Perkoa « Il s’agit en ce moment d’une course contre la montre… » (Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement) https://t.co/xS3XB2VFK2 pic.twitter.com/TPIStkly4t— Burkina 24 (@burkina24) May 6, 2022La veille, une cellule de crise mise en place à Ouagadougou depuis la disparition des mineurs avait été délocalisée sur le site de la mine."Une enquête sera diligentée pour situer les responsabilités."Albert Ouédraogo, le Premier ministre à l'Agence d'information du Burkina (AIB)RenfortsSelon le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo, "la capacité des équipements" a été renforcée et il a été fait appel à des "renforts" venus du Ghana. "On multiplie les efforts et on fait appel à toutes les compétences", a déclaré un des sauveteurs. Une machine de pompage de 60 litres par seconde est notamment entrée en action, qui a permis de faire baisser le niveau de l'eau. Mais, selon lui, des pannes régulières des équipements n'ont cependant pas encore permis d'atteindre la "chambre de refuge" située à 580 mètres sous terre et équipée de kits de survie, où les secouristes espèrent que les mineurs qui travaillaient à 700 mètres de profondeur ont pu accéder."On avait annoncé la date du 5 mai" pour que les sauveteurs atteignent la chambre de refuge, "mais malheureusement cette date" est passée "sans qu'on puisse voir nos frères", a déploré Antoine Bama, parent d'un des mineurs. Il a dit espérer au plus vite "un miracle".